Pendant l’année scolaire 2015-2016, l’institut d’otéopathie de Vichy n’a pas pu décerner de diplôme à ses étudiants, faute d’agrément. Cette nouvelle rentrée sonne la renaissance de l’école, même si les effectifs des classes ont souffert.
L’Institut de formation supérieure des ostéopathes (IFSO) de Vichy entame en ce moment sa rentrée. Une rentrée qui sonne comme une renaissance : l’établissement vichyssois accueille un nouveau directeur, Julien Livertout, mais aussi… le retour de ses étudiants.
Car en juillet 2015, l’école d’ostéopathie perdait son agrément : dès lors, impossible de délivrer le diplôme officiel à ses étudiants pour qu’ils puissent exercer.
Les responsables de l’institut décident alors de fermer l’établissement pour la rentrée 2015. « Nous avons suspendu l’ensemble de nos programmes de formation pour attendre le renouvellement de l’agrément », raconte Julien Livertout.
À l’origine de l’affaire, un décret mis en application en 2014 afin de réguler les formations des ostéopathes en France. Puisque l’école de Vichy fait partie du Pôle Universitaire, la direction générale de l’offre de soins (DGOS), organisme qui délivre l’agrément, déduit qu’elle partage ses locaux avec d’autres formations. C’est interdit et retire donc l’agrément.
Une année négative malgré la réouverture
Après plusieurs recours et la constitution d’un nouveau dossier, l’IFSO retrouve son bien perdu en mars 2016. L’agrément, valable jusqu’en 2021, permet à nouveau à l’école de dispenser 1 800 heures de cours sur trois et cinq ans.Mais ce malentendu administratif coûte cher à la réputation de l’école, et les dirigeants s’attendent à une année négative. Au lieu de la centaine d’étudiants chaque année, seuls une quarantaine se sont inscrits à la formation cette année.
Certains « Ça m’a fait peur, c’est le premier truc que j’ai regardé sur le site, confesse Simon. Je les ai appelé et c’est la première question que je leur ai posé : avez-vous récupéré l’agrément ? ».
Côté étudiants, la fermeture de l’école est un moindre mal. Les deuxièmes années étant déjà tous Kinésitérapeuthes, ont mis à profit cette année blanche pour pratiquer dans des cabinets.