Depuis 2011, le collectif Tricycle avait la direction de deux théâtres, le théâtre de Poche et le théâtre 145. La ville de Grenoble lui a annoncé qu'elle allait reprendre la gestion des lieux en régie directe en 2016. Le collectif réagit dans un communiqué.
L’adjointe chargé de la culture à la ville de Grenoble, Corinne Bernard, a informé le collectif fin septembre que la municipalité souhaitait reprendre les lieux en régie directe à partir de septembre 2016.
"Au vu de nos contraintes budgétaires, nous voulons garder toutes les salles publiques et surtout ouvertes, il n'est pas question de fermer les salles", assure Corinne Bernard. Elle confirme qu'à l'issue du mois de janvier 2016, la municipalité de Grenoble "arrêtera avec l'association Tricycle mais pas avec les compagnies, pas avec le spectacle au théâtre 145 et au théâtre de poche".
"Cette décision unilatérale a été prise sans que nous ayons pu construire avec la Ville le minimum de dialogue propice au devenir de ce qui a été mis en place" écrit le collectif dans un communiqué.
"Notamment sur ce qui a été précisé depuis deux ans en direction des écritures théâtrales contemporaines en partenariat avec Troisième Bureau et la MC,mais aussi en ce qui concerne les compagnies émergentes avec le Centre Loisir et Culture "L’Autre rive" d'Eybens, le Pot au Noir et le festival Textes en l'Air dans le cadre des Envolées.
Le collectif du Tricycle rappelle son engagement bénévole depuis 5 ans, fait valoir son bilan (une fréquentation multipliée par trois) et dit aussi mal comprendre les raisons économiques de cette décision.
"Sauf à imaginer que ces deux théâtres ne deviennent des "salles" sans projet artistique cohérent. Est‐ce l’objectif recherché par la municipalité?" écrit-il encore.
Reportage de Damien Borrelly, Maxime Quéméner et Jean-Jacques Picca