Au pôle national de Voiron ont lieu depuis samedi les championnats de France d’escalade de vitesse. L’occasion de mettre la lumière sur un sport spectaculaire qui fera peut-être son entrée aux Jeux olympiques en 2020.
"Il faut être concentré, précis. L’erreur arrive facilement. Faut se créer une bulle rester dedans et vraiment pas lâcher l’affaire", lâche Aurélia Sarisson, au pied du mur. Déjà championne de France l’an passé, celle qui a aussi terminé 4e aux championnats du monde remet son titre en jeu. Sur son visage, une intensité, comme chez tous ces jeunes qui se prêtent aux derniers préparatifs. Les derniers rituels d’une discipline complètement méconnue en France il y a encore quelques années et qui convainc de plus en plus d’adeptes.
Olympique
Ce sport, mélange de force, d’habilité et d’explosivité, a même été proposé par Tokyo pour les prochains Jeux olympiques organisés en 2020 avec le surf, le baseball-sofball, le karaté et le roller. Des préoccupations qui sont loin de celles de Lucas Técher, de La Réunion. Lui, la seule chose qui l’intéresse aujourd’hui, c’est de décrocher la plus belle des breloques.Chorégraphie
Après l’épreuve de la vitesse où seuls comptent les chronos, place au duel, où un peu comme en natation, il faut, une fois avoir gravi à la vitesse de la lumière ce mur d’obstacle, taper le premier. Un parcours que les athlètes ont répété à maintes et maintes reprises, un peu comme une chorégraphie. Et c’est Lucas qui va décrocher le titre en cadet, alors même que sur son île, le mur sur lequel il s’est entraîné n’avait ni la même inclinaison, ni la même distance entre les prises que celui-ci. "L’entraînement est très compliqué là-bas. Du coup, quand on arrive ici, c’est un peu plus facile", sourit-il. La compétition s'est poursuivie avec les séniors où Bassa Mawen du club de Massy pour les hommes et Anouk Jaubert, de Saint-Étienne, pour les femmes, se sont imposés.Reportage d'Isabelle Guyader, Dominique Semet et Virginie Muamba