A Voiron en Isère, le chocolat Bonnat ne connait pas la crise, il s'exporte toute l'année à l'étranger

Plus que centenaire, la chocolaterie torréfie elle-même son chocolat à Voiron depuis 1884. Comme chez tous les artisans confiseurs, l'effervescence y est toute particulière en période pascale mais elle vend toute l'année, y compris à l'étranger 


"Vite Il me faut 3 poules, 2 cloches, 6 oeufs, ruban rose et vert", en boutique comme en coulisse, les commandes s'égrennent à un rythme d'enfer. C'est l'effervescence de Pâques, la deuxième grande saison pour la consommation du chocolat.

Cette année encore, on retrouve les grands classiques, cloches,oeufs, poules et autres lapins travaillés ici dans des moules dont certains datent de l'année de la naissance de la Grande Maison .
En revanche depuis quelques années le goût des clients a évolué vers un chocolat noir et de plus en plus corsé, à 60 ou 65% de cacao, ce qui tenterait à prouver qu'ils deviennent de plus en plus " connaisseurs", car c'est en effet dansl a qualité de la fève de cacao qui réside le secret d'un grand cru.
A Voiron, Stéphane Bonnat les sélectionne lui-même, il en supervise la torréfaction et la cuisson. Le moulage se fait à une température de façonnage de 30 degrés.


Quelques chiffres


Au total en France, un peu de plus de 70 entreprises de toutes tailles, outre de nombreux artisans, travaillent le chocolat, et le secteur emploie plus de 30.000 personnes.

Les fêtes de Pâques représentent 15% de leurs ventes annuelles dans la catégorie "bonbons de chocolat et moulages", 86% des foyers en achètent à cette occasion. En 2012, environ 12.500 tonnes ont été consommées à travers tout l'hexagone. 

Le chocolat, remède anti-crise ?

Depuis 2010, selon les chiffres du syndicat des artisans chocolatiers, les ventes ne cessent de progresser d'une année sur l'autre.

"Le chocolat s'est toujours bien porté en temps de crise car même s'il n'appartient pas aux produits de première nécessité, il reste un petit plaisir abordable", justifie Florence Pradier, secrétaire générale du Syndicat du chocolat, interrogée par l'AFP.

Les Français  y consacrent un budget moyen de 110 euros par an. Ils le croquent de préférence en tablettes (près d'un tiers des ventes) ou en bouchées et rochers. D'aucuns évoquent ses vertus d'anti-dépresseur et son caractère réconfortant. Les autres pays Européens n'échappent d'ailleurs pas à la tendance, en tout cas les adultes.

 En tout cas la consommation quotidienne dans l'Hexagone -11,9 grammes par personne, 5,7 gr pour les enfants- fait des Français de petits joueurs, loin derrière
les Allemands ou les Britanniques qui en avalent près du double.





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