Le voleur du rapport médical de Michael Schumacher n'a toujours pas été identifié, explique le parquet de Grenoble, ce lundi 30 juin, en précisant que l'enquête se poursuivait en Suisse et en Allemagne.
"Aucune personne n'a été identifiée comme étant l'auteur des faits", c'est ce qu'a déclaré ce lundi Jean-Yves Coquillat, procureur de la République à Grenoble, démentant des informations de presse parues en Suisse. "L'enquête se poursuit et est loin d'avoir abouti", a-t-il ajouté.
Les enquêteurs de la police judiciaire grenobloise ont demandé l'entraide de leurs homologues suisses et allemands pour tenter de mettre la main sur le voleur, a indiqué le magistrat. Le document volé, un rapport de synthèse de 11 ou 12 pages, a été rédigé par le médecin grenoblois du septuple champion de Formule 1 en vue d'être transmis aux médecins suisses, dans le cadre du transfert du pilote de Grenoble vers Lausanne.
Il ne s'agit pas du rapport final mais d'un brouillon, qui a passé plusieurs heures dans une poubelle de l'hôpital. Dans ses courriels, son détenteur se fait appeler "Kagemusha", en référence à un film du Japonais Akira Kurosawa, et réclame 60.000 francs suisses (49.300 euros) aux médias auxquels il essaie de le revendre.
Une adresse IP?
Les enquêteurs ont identifié une adresse IP à Zurich, en Suisse, qui aurait été utilisée pour envoyer les courriels du voleur, selon une source proche de l'enquête. Monsieur Coquillat a refusé de confirmer cette information. "Une adresse IP peut être utilisée à distance", a-t-il en outre souligné.La semaine dernière, la direction du CHU de Grenoble avait indiqué que les résultats de son audit interne n'avaient pas révélé d'intrusion dans son système informatique.
Michael Schumacher a été hospitalisé pendant plus de cinq mois à Grenoble après un grave accident de ski en décembre à Méribel. Le pilote allemand a quitté l'hôpital de Grenoble pour celui de Lausanne le 16 juin dans la plus grande discrétion. Sa porte-parole a annoncé qu'il n'était plus dans le coma.