Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, s'est engagé à apporter 140 millions d'euros pour financer la future A45, la nouvelle autoroute contestée, devant relier Lyon à Saint-Etienne.
L'autoroute actuelle, l'A47, étroite et sinueuse, emprunte la vallée industrielle du Gier pour rejoindre le sud de l'agglomération lyonnaise. L'A45, elle, aurait un trajet plus direct, qui lui ferait traverser les zones encore largement rurales des Monts du Lyonnais pour retrouver Lyon par l'ouest.
M. Wauquiez est partisan de longue date de la nouvelle infrastructure mais s'était engagé pendant la campagne des régionales à étudier le scénario alternatif d'une remise à niveau de l'autoroute existante. Les résultats de cette étude, lancée mi-avril et tout juste bouclée, sont "sans ambiguïté", a relevé M. Wauquiez.
"Réhabiliter l'A47 coûte cher", a-t-il fait valoir : 1 milliard d'euros, contre 1,2 milliards pour la construction de l'A45. Et elle prendrait plus de temps : la mise en service n'interviendrait "pas avant 2031-35, contre 2020 pour l'A45". "Les contraintes seraient quasi insurmontables", a-t-il noté.
La réhabilitation de l'A47 enterrée
L'équilibre économique du projet A45 passe par des subventions des collectivités locales de 422 millions d'euros, payées par tiers par la région, le département de la Loire et l'agglomération de Saint-Etienne.
Les élus régionaux seront amenés à se prononcer sur la décision de M. Wauquiez le 7 juillet. "Le département de la Loire ne devrait pas non plus tarder", selon lui. Le président de la région dit par ailleurs vouloir que la construction de la nouvelle autoroute soit "exemplaire" du point de vue environnemental, paysager et en matière d'insertion dans le territoire.
Il réclame aussi que l'Etat s'engage sur la connexion de l'A45 avec les accès vers la ville de Lyon afin de ne pas "aggraver la situation" dans le sud de la
métropole.