Le 10 juillet 1940, députés et sénateurs donnaient, à une large majorité les pleins pouvoirs à Philippe Pétain dans une France occupée. Mais quatre-vingt parlementaires vont voter contre cette proposition. Mercredi, Claude Bartolone a assisté à l'hommage qui leur était rendu à Vichy.

Le 10 juillet 1940, sénateurs et députés sont réunis à Vichy pour adopter une proposition de révision de la Constitution. Ils sont 669 à voter. Vingt s'abstiennent et quatre-vingt se prononcent contre l'unique article qui accorde les pleins pouvoir au Maréchal Pétain, tout juste nommé président du Conseil. Voilà ce que disait le texte : "L’Assemblée nationale donne tout pouvoir au gouvernement de la République, sous l’autorité et la signature du maréchal Pétain, à l’effet de promulguer par un ou plusieurs actes une nouvelle constitution de l’État français. Cette constitution devra garantir les droits du Travail, de la Famille et de la Patrie. Elle sera ratifiée par la Nation et appliquée par les Assemblées qu’elle aura créées. La présente loi constitutionnelle, délibérée et adoptée par l’Assemblée nationale, sera exécutée comme loi de l’État."

Ce jour-là est né le Régime de Vichy, il mourra quatre ans plus tard, le 20 août 1944. 357 députés et 212 sénateurs ont voté en faveur de cette modification de la constitution mais 80 autres parlementaires, 57 députés et 23 sénateurs, ont voté contre. Le Général de Gaulle parlera d'eux comme des "premiers résistants". Soixante-treize ans plus tard, un hommage leur a été rendu à Vichy, devant l'entrée du Casino où le destin de la France a basculé un jour de l'été 1940. Le président de l'Assemblée Nationale, Claude Bartolone, a assisté à la cérémonie estimant qu'il fallait "que ce qu'a réussi à faire une minorité de parlementaires, malgré la pression, il faut savoir le transcender pour que ça puisse servir de modèle".

 

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