C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Nathalie Dos Santos a décidé, jeudi, de mettre un terme définitif à son activité de ferme pédagogique à Vertaizon, dans le Puy-de-Dôme. Dans la nuit, elle a été victime de nouveaux vols.
"Je n'en peux plus, j'arrête définitivement". Jeudi matin, au téléphone, Nathalie Dos Santos contient son émotion mais le cœur est lourd. Dans la nuit, sa ferme pédagogique, à Vertaizon, a été une nouvelle fois visitée. Trois chèvres, trois oies et deux canards ont disparus. Ce sont les pompiers qui ont donné l'alerte alors qu'ils ont aperçu l'âne sur le bord de la route.
Une fois arrivée sur place, celle qui avait réalisé son rêve en créant ce parc constate que tous les cadenas ont été coupés. "Les chèvres, c'est 200 euros par tête", dit-elle, fatiguée. Depuis 2010, la Ferme du Lac a été la cible régulière de vols et actes de vandalisme. En avril 2014, Nathalie expliquait qu'elle pensait, au début, à "des prédateurs" pour expliquer la disparition de certains de ses animaux qu'elle aimait mettre au contact de ses visiteurs: enfants, personnes âgées ou handicapées.
A l'époque, même les intimidations et les menaces de mort n'ont pas eu raison de sa détermination. "Je ne vais pas me laisser démonter", disait-elle, bien décidée à vivre sa passion pour les animaux. Mais trop, c'est trop. "Il y a trois mois, mon perroquet a été volé dans ma maison, il y a un mois et demi, c'est notre quad qui a été volé alors que j'étais à la maison avec ma fille, je n'ai rien entendu", poursuit-elle à l'autre bout du fil, jeudi matin, "je n'en peux plus, je ne me sens plus en sécurité".
Avec son mari, ils ont donc pris la décision de tout arrêter, de mettre la clé sous la porte. Il restera à Nathalie un rêve brisé et un "crédit sur le parc alors que je ne vais plus avoir de revenus", dit-elle.