Dans les heures qui ont suivi l'allocution du Premier ministre Édouard Philippe samedi 14 mars, le SAMU du CHU de Grenoble a été submergé d'appels. Les médecins demandent aux citoyens de limiter le recours au 15 pour pouvoir traiter les urgences vitales dans de bonnes conditions.
"Le SAMU est clairement en crise", affirme le professeur Guillaume Debaty, responsable du SAMU 38. À la suite de l'allocution du Premier Ministre samedi 14 mars au soir concernant le passage au "stade 3" de l'épidémie de coronavirus, le 15 du CHU de Grenoble a dû faire face à un afflux d'appels. Plus de deux fois plus que d'ordinaire, à une période "pourtant déjà bien chargée", rappelle le professeur. Conséquence : le temps d'attente au bout du fil est plus long.
Hier soir, les équipes ont dû faire appel à des renforts : 130 médecins volonataires retraités, libéraux ou étudiants en médecine se sont mobilisés pour répondre aux appels.
N'appeler le 15 qu'en cas d'urgence vitale
Le professeur appelle la population à limiter le recours au 15. "Il faut appeler quand on a une urgence vitale ou quand on a des signes d'essoufflement importants", précise-t-il. En cas de gêne modérée ou de toux simple, il est inutile de contacter le SAMU. Il faut joindre son médecin traitant dans les 24 heures et n'appeler le standard du SAMU que s'il y a des signes d'aggravation. Et ce, pour que les médecins "puissent répondre aux urgences vitales".Pour toute information sur le coronavirus, les citoyens sont appelés à composer le numéro vert dédié : 0 800 130 000.