Si 2015 fût une année de crise pour l'élevage, 2016 ne présage rien de meilleur. Pour comprendre comment les agriculteurs vivaient ces moments délicats, nous sommes allés à leur rencontre. Nous avons croisé des hommes et des femmes passionnés mais en colère et fatigués.
Après une année 2015 compliquée pour l'élevage français, 2016 ne démarre pas sous les meilleurs auspices. Les agriculteurs ont débuté le nouvel an en rappelant que rien n'était réglé, et surtout pas la crise qu'il traverse. Rarement, les cotations de la viande et du lait auront été aussi basses.Dans ce grand format, nous vous proposons d'aller à la rencontre de ces agriculteurs qui se battent au quotidien pour défendre une certaine idée de l'élevage, un modèle. Mais la chute des prix, l'embargo russe sur les produits issus de la Communauté Européenne et enfin l'épidémie de fièvre catarrhale ovine ont fait du mal. "La passion ne l'emportera pas sur la raison", disait en octobre dernier Bernard Coudert, éleveur de vaches Limousines à Aulhat-Saint-Privat, dans le Puy-de-Dôme.