Trois relais de télécommunication ont été incendiées dans la métropole de Grenoble, à Jarrie et Seyssinet-Pariset et Herbeys. Une enquête est en cours pour identifier les auteurs.
Nouveaux incendies volontaires de relais télécoms dans la métropole de Grenoble. Deux pylônes TDF ont été incendiés dans la nuit de dimanche à lundi 18 mai à Jarrie et Seyssinet-Pariset, en Isère. Un relais a également été pris pour cible à Herbeys. Il s'agit d'actes volontaires, selon le procureur de la République de Grenoble, Eric Vaillant. Des problèmes de diffusion radio, télévision et téléphonie mobile ont été constatés dans le secteur.
L'un de ces incendies s'est produit sur le site de la Tour sans Venin, à Seyssinet-Pariset, un émetteur qui regroupe de nombreux services de télécommunications. Il couvre environ 430 000 personnes pour la TNT et la radio, selon TDF. Le sinistre cause notamment des problèmes de réception pour les auditeurs de France Bleu Isère, rapporte la radio locale sur son site. Selon la direction technique de France Télévisions, 100 000 téléspectateurs se retrouvent privés d'émissions. La panne concerne tous les opérateurs de téléphonie dans le secteur.
Pour l'antenne de Jarrie, il s'agit du deuxième incendie en moins de deux ans. Les travaux venaient de se terminer. Une patrouille de gendarmerie a constaté dans la nuit que plusieurs départs de feu touchaient les locaux techniques situés à la base de l'antenne.
Et un troisième relais, situé à Herbeys, une petite commune au sud-est de Grenoble, a été incendié. "Les mêmes dégradations sur les grillages ont été constatées, dans le même créneau horaire et selon le même mode opératoire" que les deux autres, a précisé à l'AFP le procureur de la République de Grenoble.
Faits récurrents
Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ces faits, les investigations sont en cours. On ignore encore si les faits ont été commis successivement par une ou plusieurs équipes. Les incendies, signalés au parquet anti-terroriste, n'ont pas été revendiqué. La piste privilégiée est "plutôt celle de l'ultra-gauche" mais une action du mouvement complotiste rendant responsable de la propagation du coronavirus la nouvelle technologie sans fil 5G "n'est pas exclue", a relevé le procureur.
"Le parquet a co-saisi de l’enquête la section de recherches de la gendarmerie et les brigades des recherches de Grenoble et La Mure", a-t-il ajouté. Un relais téléphonique avait déjà été incendié fin avril à Saint-Marcellin (Isère), des milliers de clients d'Orange s'étaient retrouvés dépourvus de couverture mobile.
De nombreux relais ont été pris pour cible ces dernières semaines en France. C'est également le cas en Angleterre où ces installations ont été attaquées en avril à la suite de la diffusion de rumeurs liant la 5G à la propagation du nouveau coronavirus, d'après l'Agence France presse (AFP).
Selon des informations du Parisien, ces faits ont fait l'objet d'une note du Service central du renseignement territorial, qui en a recensé plus d'une vingtaine depuis la fin mars et y voit la main de groupuscules d'ultra-gauche.