La députée Christine Pirès-Beaune demande à Manuel Valls d'agir pour sauver l'usine de la Seita de Riom

La députée de la 2e circonscription du Puy-de-Dôme a interpellé le Premier ministre M. Valls lors de la séance des questions au gouvernement, mercredi 30 octobre. Elle lui demande d'agir pour sauvegarder 239 emplois en péril à Riom, suite à la décision de la Seita d'y fermer son usine de cigarettes.

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Retrouvez ci-dessous le verbatim de l'allocution de Christine Pirès-Beaune à l'Assemblée nationale, pendant la séance des questions au gouvernement, le 30 novembre 2016.

« Monsieur le Premier ministre, dans une tribune que vous avez publiée dans le journal Les Echos il y a tout juste une semaine, après avoir posé le constat suivant, je vous cite : « la mondialisation ne fait pas que du bien ! Elle fait aussi beaucoup de dégâts. Elle exerce une pression sur les travailleurs », vous élaboriez des pistes de réflexion pour  « humaniser, orienter, réguler la mondialisation (…) au service des peuples ».

Vos propos sont d’une cruelle actualité.

Les 239 salariés de l’usine SEITA de Riom, comme les 87 salariés du site de Fleury-les-Aubrais, ont brutalement appris hier la fermeture de leur outil de travail dès le second semestre 2017. Ils en pourront que partager vos constats, face à ce qui est une délocalisation exclusivement boursière. En effet, le groupe Imperial Tobacco, propriétaire à 100% de sa filiale SEITA France, génère des bénéfices colossaux et en constante augmentation chaque année.

Il s’agit d’une délocalisation en Pologne, donc en Europe, dont les salariés et leurs familles ne sont nullement responsables. Certains d’entre eux sont même arrivés sur Riom il y a tout juste un an, après avoir subi la fermeture, toute aussi brutale, du site de Carquefou, cher à mon collègue Michel Ménard.

Ce grand groupe multinational jette des salariés, leurs familles et toute la région de Riom dans le désarroi à seule fin de satisfaire leurs actionnaires et leurs profits. Monsieur le Premier ministre, face à l’injustice qui touche les salariés et le bassin riomois, nous nous tournons vers vous.

Face à cette décision inique prise par Imperial Tobacco, quelle va être la réaction du gouvernement français ? A t’il les moyens de faire revenir en arrière Imperial Tobacco ? À défaut, quelle aide et quel accompagnement l’État entend-t-il apporter aux personnels et à l’ensemble des acteurs locaux mobilisés pour rechercher des repreneurs capables d’assurer une reconversion viable des sites ? 

Comment protéger les salariés de cette violente « insécurité économique » que vous dénonciez dans votre tribune ? Enfin, Monsieur le Premier ministre est-il moral et acceptable de continuer à verser du CICE à une entreprise qui pratique ainsi la délocalisation boursière et donc des licenciements boursiers ? »

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