La Sombox, une petite cabine futuriste destinée à faire la sieste, a été présentée ce mardi à l'université de Caen. Développé en collaboration avec le géant Total, ce projet est né dans la tête d'un jeune commercial normand.
L’idée est née en 2012 dans des circonstances peu heureuses. Yann Buet, un commercial normand, a un accident de voiture après s'être endormi au volant. Le jeune homme en réchappe mais en France, un accident mortel sur trois est dû à la somnolence. Il décide alors avec l’un de ses amis, Harold Petiard, designer, de concevoir un espace sécurisé où piquer un petit somme, un espace pouvant être installé sur une aire d’autoroute ou dans un aéroport.
Il leur a fallu 4 ans de mise au point et de développement pour en arriver à un prototype, présenté ce mardi à l’université de Caen. Les deux entrepreneurs ont d’abord travaillé étroitement avec le professeur Damien Davenne, spécialiste du sommeil et enseignant à l’université bas-normande. L’idée : tester les divers facteurs qui peuvent favoriser un endormissement rapide et une récupération efficace.
Interview de Yann Buet
Aromathérapie, luminothérapie et autres thérapies sont donc proposées dans la Sombox, qui va être utlisée à la fac de médecine de Caen pendant un an : les étudiants pourront utiliser cette boite de 2 à 3 m2 en échange de leurs commentaires après chaque utilisation. Par ailleurs, le laboratoire Comete mènera des essais sur une vingtaine de sujets.
Le design de la Sombox a été mis au point par les équipes de Peugeot Lab. Le projet a été développé en collaboration étroite avec l’un des clients de Yann Buet et d’Harold Petiard, le géant Total. Parmi les impératifs, la sécurite et la propreté: une seule mauvaise expérience dans l’un de ces espaces fermés, et le client ne réessaiera pas de sitot.
D’ici 2020, les deux jeunes créateurs ont l’ambition de vendre 200 Sombox. La toute première trouvera sa place sur l’une des aires d’autoroute gérée par Total en 2018. Les deux entrepreneurs préfèrent en revanche garder le silence quant au modèle économique de leur entreprise. Ils cherchent toujours à lever des fonds – dont le montant est lui aussi gardé secret. Les tarifs envisagés: 6 euros la demie-heure et 10 à 12 euros pour une heure.
Images de Jean-Michel Guillaud