Joël Martinez comparaît ce mardi au tribunal corectionnel de Caen pour les travaux de rénovation effectué sur son logement de fonction et ceux de ses adjoints. Déjà sanctionné dans cette affaire, il estime ne pas devoir être rejugé. Sa requête a été rejetée.
"J'ai pour habitude de dire qu'il faut que la raison précède le béton". Cette phrase est signée Joël Martinez. L'ancien directeur du CHU de Caen de 2007 à 2009 comparaît justement ce mardi devant le tribunal correctionnel de Caen pour une histoire de travaux, des travaux réalisés à grands frais et aux frais de l'hôpital dans son logement de fonction et ceux de ses adjoints. Pour sa seule maison, le chantier dépassait les 900 000 euros. Sans procéder à un appel d'offre. L'ancien directeur de l'hôpital est poursuivi pour atteinte à la liberté d'accès aux marchés publics et abus de confiance. Ce dossier lui a déjà valu une amende de 6000 euros en octobre 2014 infligée par la Cour de Discipline Budgétaire et Financière. S'appuyant sur cette sanction, il a déposé ce mardi matin une question prioritaire de constitutionnalité au motif qu'on ne peut sanctionner deux fois un homme pour les mêmes faits. Cette requête a été jugée irrecevable par le tribunal qui a déclaré vouloir juger ce dossier sur le fond et la forme.
Reportage de Franck Bodereau et Pauline Latrouitte