Le convoi transportant le couvercle de la cuve de l'EPR est bloqué ce vendredi matin par plusieur militants de Greenpeace à Evrecy, près de Caen. A midi, encore neuf militants étaient enchainés au convoi.
Couvercle de l'EPR: action de Greenpeace à Evrecy (images Greenpeace)Vidéo tournée par Greenpeace France
Le convoi, parti lundi matin de l'usine d'Areva de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), est actuellement à l'arret à Evrecy dans le Calvados. Il lui reste encore plusieurs heures de route avant d'atteindre sa destination finale, l'EPR de Flamanville. Son chargement: le couvercle de la cuve du récateur nucléaire, un équipement de 110 tonnes et 5,5 mètres de diamètre. Cette pièce extrêmement sensible du dispositif s'est retrouvée au coeur d'une controverse en avril dernier: le gendarme du nucélaire révalait alors qu'une "anomalie" avait été détectée dans la composition de l'acier du couvercle et du fond de la cuve de ce réacteur nucléaire de troisième génération.
Depuis le départ du convoi, ce dernier est suivi de très près par l'association écologiste Greenpeace qui dénonce, dans un comuniqué, "une nouvelle mascarade". Alors que le couvercle est arrivé en Normandie, une douzaine de militants de Greenpeace bloquent le convoi depuis 7 h 30 ce vendredi matin à Evrecy.
Yannick Rousselet, chargé de campagne Greenpeace France, était ce vendredi midi l'invité de votre édition régionale. "Notre objectif, c'est de tenir le plus longtemps possible", a-t-il déclaré. Depuis le début de l'action, quatre militants ont été délogés par les gendarmes. Mais il en reste 9 "enchainés et fixés sous la remorque".
De son côté, le parti écologiste Europe Ecologie Les Verts de la Manche estime dans un communiqué qu'il "semble urgent de l'arrêter (ndlr: le chantier de l'EPR) et indique qu'il sera présent au rassemblement "symbolique" prévu ce vendredi de 12 h à 14 h à Diélette dans le Cotentin.