Menacé de fermture il y a 5 ans, le lycée maritime et aquacole de Cherbourg a effectué sa rentrée 2016 avec un record en terme d'élèves. Il développe des partenariats inédits en surfant sur la vague des énergies marines renouvelables.
Le lycée maritime et aquacole de Cherbourg a sorti la tête de l'eau et retrouve des couleurs. Passé sous la barre des 100 élèves en 2009, il en accueille depuis cette rentrée 144, un record d'inscriptions. Symbole de ce succès, la filière électro-technique où la moitié des candidatures a dû être refusée faute de place.
Le lycée va aujourd'hui bien au-delà des métiers de la pêche. Il vient ainsi d'acquérir un simulateur de navigation à 100 000 euros doté d'un radar automatique dernier cri. "C'est un système qu'on retrouve surtout sur les navires de commerce mais nous formons aussi des marins du commerce qui vont devoir éventuellement faire du quart sur des navires de type ferry et c'est le matériel qu'on retrouve sur le ferry", explique Vincent Lequenne, directeur du lycée professionnel maritime et aquacole Daniel Rigolet.
A l'image de l'économie maritime, l'établissement explore de nouveaux territoires comme celui des énergies marines renouvelables. Il forme ainsi des techniciens en maintenance industrielle aux dangers de la mer. "Sur les parcs éoliens offshore ou hydroliens, il y aura forcément des non-marins qui se rendront sur place et il faut bien les former aussi à cet environnement qui n'est pas facile", souligne Thierry Osmont, formateur. Cette "initiation" résulte d'un partenariat avec l'AFPA qui pourrait en appeler d'autres.
Reportage de Sylvain Rouil et Claude Leloche
Intervenants:
- Vincent Lequenne, directeur du lycée professionnel maritime et aquacole Daniel Rigolet
- Thierry Osmont, formateur au lycée maritime de Cherbourg
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