Dans le cadre de la semaine de lutte contre le gaspillage alimentaire, la Ville d'Alençon organisait ce jeudi une disco soupe, une soupe concotée avec des légumes comestibles mais dont les mensurations ne correspondent pas aux normes commerciales.
La soupe disco est apparue en Allemagne. La « SchnippelDisko » fondatrice est organisée il y a plus de deux ans à Berlin. Un mois plus tard, en mars 2012, les parisiens cuisinent la première Disco soupe française. Le principe: cuisiner des légumes dont l'apparence empêche leur commercialisation. Une façon de lutter contre le gaspillage alimentaire.Depuis le mouvement a fait des petits: l'an dernier, on recensait 180 événements dans 86 villes et 10 pays différents. 25.000 kilos de fruits et légumes ont été sauvés de la poubelle et 30.000 repas servis.
Cette année, c'est la Ville d'Alençon qui a décidé de rejoindre le mouvement en organisant ce jeudi 15 octobre sa disco soupe. 50 kilos de carottes, pommes de terres ou pommes ont été récupérées en glanant à la fin des marchés, ou via le dons de producteurs ou de supermarchés. Cet après-midi avait lieu un vaste atelier cuisine où ont été confectionnées soupes, ratatouilles ou compotes avant la dégustation du soir ouverte à tous jusqu'à 20 h place du Palais.
Images de Damien Migniau
Selon le mouvement disco soupe: près de 30% des aliments comestibles sont jetés, soit 1,3 milliards de tonnes de denrées alimentaires par an (FAO). En France, le gâchis alimentaire est estimé entre 10 et 15 millions de tonnes par an. "On peut cuisiner des légumes moches, on n'a pas besoin d'avoir de beaux légumes bien brillants, les autres sont tout aussi savoureux", explique Simone Boisseau en charge du programme "zéro gaspillage, zéro déchet" à la Communauté urbaine d'Alençon, "le gaspillage c'est 20 kilos par an au sein d'un foyer dont 7 kilos de denrées qui ne sont pas déballées, ça représente un budget de 400 euros sur une année".