Le gouvernement s'intéresse de très très près au cas du groupe Doux. Le dossier est suivi par plusieurs ministères. Explications.
Communiqué après communiqué, le gouvernement est entièrement mobilisé depuis le dépôt de bilan du groupe début juin. Et si le gouvernement suit de si près le dossier Doux, c'est bien parce que la vente du groupe est le premier dossier lourd, auquel est il confronté. Gurvan Musset, rédacteur en chef de France 3 Iroise explique que le gouvernement n'a pas le droit à l'erreur. "C'est un dossier très chaud, il y a beaucoup d'emplois à la clé".
15 repreneurs se sont positionnés
La direction de Doux tient à ce que le groupe soit vendu "dans son intégrité". Et le gouvernement Ayrault est sur cette ligne aussi. Dans un communiqué, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif explique que "l’avenir du Groupe Doux, de ses salariés, de ses fournisseurs, va se jouer dans les heures, dans les jours prochains. Jeudi, nous connaîtrons l’ensemble des offres. Le 6 juillet, nous saurons quelle option sera retenue par le tribunal de commerce de Quimper". Parmi les éventuels repreneurs, le groupe Coop de France a notamment manifesté son intérêt. "Nous travaillons à une stratégie de reprise avec des apporteurs de capitaux, des opérateurs industriels en mesure de faire vivre encore longtemps le groupe Doux dans sa configuration actuelle", a promis Arnaud Montebourg. Les offres de reprise peuvent être déposées jusqu'à jeudi au tribunal de commerce de Quimper. Les salariés du groupe volailler, qui emploie 3.400 salariés et fait travailler entre des centaines d'éleveurs, seront ensuite fixés sur leur sort le 6 juillet, lors d'un comité central d'entreprise. Tilly-Sabco, LDC, Glon-Sanders, Cavac, Terrena et Triskalia, cités par la presse, figurent dans la liste de repreneurs potentiels.
Dans un autre communiqué, les ministères de l'agriculture, de l'agroalimentaire et du redressement productif redisent que "le Gouvernement encourage une solution globale qui apporterait la stabilité à la filière avicole". "Surtout, le meilleur projet sera celui qui, autour d’un vrai projet industriel, permettra de sauver un maximum d’emplois. A ce titre, le Gouvernement sera particulièrement attentif à la qualité sociale des offres". Pour Gurvan Musset, les noms de quelques repreneurs du Moyen Orient qui circulent dans les campagnes, inquiètent. "Les salariés et les industriels spécialistes de la volaille en France, craignent l'installation d'étrangers dans la Région. Un groupe comme Tilly Sabco vend quasiment toute sa production à l'export, et justement au Moyen-Orient, d'où certaines crispations possibles; le groupe basé à Guerlesquin (29) fait d'ailleurs partie des repreneurs potentiels. Les industriels du Moyen Orient ont des moyens financiers et ont besoin de poulets... A suivre....