Le premier volailler européen saura dans les jours qui viennent s'il échappera ou non au redressement judiciaire.
Le groupe, détenu à 80% par son président, Charles Doux, saura dans les jours qui viennent s'il échappera ou non au redressement judiciaire. L'entreprise rendue célèbre par ses marques Père Dodu et Cordon Bleu est en proie à de graves difficultés, notamment en raison de la forte hausse du coût des céréales, base de la nourriture de la volaille.
Doux est LE dossier à traiter de toute urgence par le ministre du Redressement productif. Le groupe est plombé par une dette de plus de 430 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 1,4 milliard.
Déja des tentatives de sauvetage
Ces derniers mois, des négociations ont eu lieu au Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri). Le FSI a étudié une possible intervention et un mandataire ad hoc a été nommé. Pour le moment, la direction n'a pas encore déclaré la cessation des paiements et privilégie toujours une autre solution : un accord avec Barclays, le principal créancier. Des discussions sont en cours. La banque créancière du groupe à hauteur de 140 millions pourrait apporter au capital une partie de sa créance. Cela réduirait la dette. Mais, pour éviter la faillite, il faudrait en outre que de nouveaux fonds soient injectés. Une possibilité étudiée par Barclays. D'ultimes discussions sont prévues aujourd'hui et demain.
Reportage sur place à Châteaulin (29)
Vers un dépôt de bilan?
Si l'accord ne se concrétise pas, il faudra déposer le bilan. Un projet examiné en parallèle par les dirigeants de Doux. La mise en redressement judiciaire et la nomination d'un administrateur provisoire ouvriraient la voie à une remise à plat du dossier et à un éventuel démantèlement du groupe. Cette solution, soulignent ses partisans, permettrait de couper le lien entre Doux et sa filiale brésilienne, à laquelle il doit de l'argent.
Le capital de l'entreprise est détenu à 80 % par la famille Doux et à 20 % par BNP-Paribas. Doux emploie encore plus de 4 000 salariés (CDI et intérimaires) en France, dont une grande majorité dans l'Ouest. L’inquiétude est donc très grande.
Le point sur le groupe:
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