Une centaine d'opposants se sont rassemblés sur le site. Les riverains évoquent une "tumeur environnementale" pourtant dans les clous de la réglementation.
Philippe Lancelle vit à 200 mètres du site de la future antenne qu'Orange veut installer à la pointe de Pordic. Il s'interroge sur les risques sanitaires encourus et n'exclut pas de quitter les lieux si le projet se réalise: " Je sais qu'il y a plein de gens qui ont prévu de déménager pour préserver la santé de leurs enfants."
Les riverains se sont regroupés en collectif de défense et malgré le froid glacial se sont rassemblés ce matin sur les lieux de la discorde pour informer le public. Natahlie Le Berre, la vice-présidente de l'association Ond'ic dénonce également le manque de transparence de l'opérateur: " Il y a des études scientifiques qui sont là pour prouver qu'il y a des problèmes sanitaires vraiment sérieux pour les riverains d'antennes-relais, pour l'usage intensif du téléphone portable. Pourquoi continue-t-on à développer des technologies de plus en plus puissantes, de plus en plus nocives pour la santé ? ".
Nocivité ou innocuité des ondes ? Le maire de la commune se pose les mêmes questions mais sa marge de manoeuvre reste assez limité: " Le maire n'a pas le droit d'utiliser le principe de précaution. Il ne peut que juger selon les règles de l'urbanismeet ses règles lui interdisent un peu de dire non sauf à recourir à l'abus de droit, de dire non à l'implantation des antennes. C'est dans ce cadre que nous avons dû délivré cette autorisation préalable de travaux après instruction des services de l'Etat, après avoir consulté nos avocats." explique Gilbert Gaspaillard. Le maire comme les riverains souhaiteraient un débat public et national sur la dangerosité des ondes.
Le reportage de Catherine Bazille et Nathalie Rossignol:
- Une étude de novembre 2011 par l'Association Santé Environnement France
- Les antennes relais et le principe de précaution (Juritravail)
- La carte des ondes à Rennes
