Le début des travaux de l'aéroport de Notre Dame des Landes est repoussé de six mois

Moratoire, reculade? Au lendemain de nouveaux affrontements à Nantes, les premiers du gouvernement Ayrault, c'est le dialogue que propose le premier ministre. Une commission de dialogue sera mise en place.

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Notre Dame des Landes: changement de chapitre? Voici celui de la "commission du dialogue", synonyme d'apaisement pour certains, d'un délai de six mois pour d'autres. Pour d'autres encore, le début de la fin du projet du grand aéroport de l'Ouest.

Pour le moment, et après que trois ministres du gouvernement aient réitéré la necessité de cet aéroport, le gouvernement reste ferme sur le projet, rappelant dans un communiqué hier soir qu'il "a été adopté" après les "concertations légales". 

Deux portes sont ouvertes toutefois:

- sur l'impact sur l'environnement, il annonce des "des études  complémentaires" avant la suite des opérations de défrichage.
- la commission sera certes chargée d'"exposer ce projet" mais également d'"écouter toutes les parties prenantes".

Les élus écologistes EELV dans la voix de Pascal Durand, leur secrétaire national, se disent "soulagés". Ils voient donc dans cette commission l'occasion de faire bouger les lignes, en faisant valoir de nouveaux arguments, comme l'évolution du prix du baril de pétrole, depuis les premières études. "Nous sommes heureux de voir que, ce soir, le gouvernement nous a entendu, est revenu à la raison et remet du dialogue et du débat sur cet aéroport".

Les militants refusent de leur côté toute discussion avant le départ des forces de l'ordre du site. "Nous voulons le retrait total des forces de police du secteur de Notre-Dame-des-Landes, c'est la première condition pour qu'on puisse réfléchir à un dialogue avec le gouvernement", a déclaré Julien Durand, le porte-parole de l'association.

Outre les opposants blessés, un CRS a perdu connaissance dans la manifstation hier à Nantes après avoir été touché par un pavé devant la préfecture à Nantes, selon le ministère de l'Intérieur. Sur le site de Notre-Dame-des-Landes, deux gendarmes et quatre opposants ont été blessés, tous légèrement, a indiqué la préfecture.

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