Des pertes historiques pour PSA

PSA Peugeot Citroën a essuyé l'an dernier la plus lourde perte de son histoire. Elle atteint 5 milliards d'euros contre un bénéfice de 588 millions en 2011. 

Le groupe paye le prix de sa dépendance au marché automobile européen morose qui l'ont conduit à passer de lourdes dépréciations d'actifs mais il maintient tout de même ses prévisions pour 2013 et les années à venir. Au final, cette perte nette dévoilée par le premier constructeur français inclut des dépréciations d'actifs massives dans sa branche automobile, déjà annoncées la semaine dernière à hauteur de 4,7 milliards. Mais le groupe a aussi vu son résultat opérationnel plonger dans le rouge de 576 millions (contre un bénéfice de 1,09 milliard en 2011).
Le chiffre d'affaires a pour sa part reculé de 5,2% à 55,4 milliards. Ces résultats "reflètent la détérioration de l'environnement dans le secteur automobile en Europe", a commenté le président du directoire de PSA, Philippe Varin, cité dans un communiqué.
Confronté à la baisse des ventes sur son principal marché, PSA a prévu de supprimer de 11.000 postes entre 2011 et 2014 en France (sur un total de 91.000) et de fermer son usine d'Aulnay-sous-Bois, en région parisienne, en 2014. Il a aussi cédé plusieurs actifs pour plus de 2 milliards d'euros, réduit ses coûts de 1,2 milliard et ses stocks.
"Nous avons atteint ou dépassé les objectifs que nous nous étions fixés pour 2012", a souligné son directeur financier Jean-Baptiste de Chatillon lors d'une conférence
téléphonique. PSA prévoit encore de vendre des actifs immobiliers cette année. En revanche, il ne cèdera pas l'équipementier Faurecia, sa filiale à 57,4% qui "n'est pas à vendre", a répété le constructeur.
PSA a aussi annoncé mercredi son intention de repositionner ses deux marques Peugeot et Citroën pour mieux les différencier. "Chaque marque aura un positionnement clarifié dès les prochains lancements de véhicules", a fait savoir M. de Chatillon. Peugeot "monte en gamme", a-t-il résumé. Citroën va mieux différencier ses deux lignes: la DS sur le créneau premium et la C sur le créneau des voitures bon marché. Le constructeur entend aussi "cibler davantage (ses) investissements, restaurer activement la profitabilité en Europe et bénéficier des investissements réalisés dans les marchés en croissance". Il mise beaucoup sur la Chine, la Russie et le Brésil. Il compte doubler les volumes par silhouette et par plateforme à l'horizon 2018, a fait savoir M. de Chatillon.
Le constructeur, qui avait dit en juillet brûler 200 millions de liquidités par mois dans sa branche auto, a affiché en fin d'année un flux de trésorerie opérationnelle
négatif de 3 milliards d'euros et un endettement net d'ampleur équivalente.

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