Un rendez-vous entre les DRH d'Airbus et de PSA annulé, des projets de ré-industrialisation de La Janais encore incertains... quels reclassements va-t-on proposer aux salariés ?
Un plan de départs volontaires de 1 400 postes est programmé à l'usine de PSA-La Janais. Parmi les pistes de reclassement évoquées, il y a le secteur aéronautique et plus particulièrement Airbus. L'avioneur fait face à un afflux de commandes et doit augmenter sa production. Les ouvriers qualifiés de PSA pourraient subvenir à ce besoin de main d'oeuvre.Une rencontre devait avoir lieu cette semaine entre les directions des ressources humaines de PSA et d'Airbus mais elle a été annulée. Qu'en penser ? Selon la direction des ressources humaines de PSA, il ne faut rien y voir d’autre qu’un problème d’agenda.
Les syndicats de PSA à Rennes salivaient pourtant après l’annonce du contrat record d’Airbus de plus de 18 milliards d'euros et qui créera 5000 emplois. Selon eux, des techniciens et des cadres rennais seraient compétents pour occuper rapidement des postes chez Airbus. Ils déplorent que leur direction n’investisse pas suffisamment cette piste.
Concernant la ré-industrialisation du site de PSA La Janais, la SNCF pourrait y installer un atelier de maintenance des rames TGV. Mais pour combien de temps ? Il s’agirait de nettoyer, de 'relooker' les rames TGV, de changer les moquettes… le volume d’activité serait évalué à environ cinq ans. Il ne s’agira donc pas de CDI . Une fois que toutes les rames y seront passées, est-ce que cela générera toujours de l’activité ? C'est un point d’interrogation.
Globalement, PSA réfléchit à des reclassements possibles chez Airbus, Thalès, Safran, Technip et la SNCF donc. Cinq groupes qui recruteront 10 000 personnes en tout cette année.
Le 4 avril, la SNCF organise un salon de l’emploi à Paris. Peut-être l’occasion pour les salariés de PSA de se positionner mais tout cela se télescope un peu avec le calendrier social du constructeur automobile. Le prochain CCE est prévu mi-avril.