Liquidation de l'abattoir Doux de Pleucadeuc : "On nous a mené en bateau"

Le tribunal de commerce de Quimper a prononcé mardi, faute de repreneur, la liquidation judiciaire de l'abattoir de Doux à Pleucadeuc dans le Morbihan, qui emploie 147 personnes. Les salariés sont particulièrement amers. 

Le Groupe Doux se réduit comme peau de chagrin. L'été dernier, il y avait encore 3500 salariés en France, en septembre, ils n'étaient déjà plus que 1800, après notamment la liquidation du pôle frais... et ça continue. Aujourd'hui, c'est l'abattoir de Pleucadeuc dans le Morbihan qui tombe, faute de repreneur. La liquidation judiciaire a été prononcée ce mardi après-midi par le tribunal de commerce de Quimper (29).
Les administrateurs judiciaires de Doux étaient dans l'attente depuis plusieurs semaines d'une lettre d'engagement d'un groupe anglais qui avait manifesté son intérêt pour le site. Cependant, aucune offre ne s'est concrétisée. Placé en redressement judiciaire le 1er juin 2012, le groupe volailler Doux a vu son pôle frais, déficitaire, liquidé et partiellement repris début septembre, avec la perte d'un millier d'emplois

Le site de Pleucadeuc avait été repris par la société Galina, filiale de Doux. Lors de cette reprise, quelque 270 emplois avaient été détruits. Selon les administrateurs judiciaires du groupe volailler, l'abattoir du Morbihan enregistrait depuis de nombreux mois d'importantes pertes. Le groupe Doux se compose désormais des pôles surgelés et produits élaborés. Fin février, sa période d'observation a été prolongée de trois mois. Le tribunal de commerce de Quimper doit faire le point sur sa situation le 21 mai.

Pour Gérard Gillet, secrétaire du CE du site de Pleucadeuc, joint au téléphone :

C'est fini ! On nous a mené en bateau, c'est même plus de la colère ! On a galéré pendant cinq mois et on avait quand même de l'espoir car on avait réussi a conserver une partie de l'effectif. Le plus dur c'est que les derniers salariés qui restaient sont les plus âgées, les plus de 50 ans. On aimerait bien savoir comment on en est arrivé là, la faute à qui ?


Pour lui, le pire c'est que les représentants de la direction du groupe Doux n'étaient pas au tribunal et les salariés ne savent même pas comment ça va se passer maintenant. Sur le site, il y avait un arrêt de l'activité depuis le 6 mai et la reprise était pour demain. Et ils ne savent rien de leur avenir proche.

Le reportage d'Eric Pinault, Claire Louet et Catherine Aubaile à Quimper (29)



Interviews :
- Daniel Jollivet, salarié, membre du C.E (CFDT)
- Gérard Gillet, salarié, secrétaire du C.E Pleucadeuc 
- Alain Launay, Maire de Pleucadeuc

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