Ce matin le tribunal de commerce de Quimper a repoussé au 14 mai sa décision sur le sort de l'abattoir Doux de Pleucadeuc, dans le Morbihan. Un industriel britannique s'était manifesté pour reprendre l'entreprise, mais l'offre tarde à arriver. Les salariés ne se font plus beaucoup d'illusion.
Cet abattoir de découpe de dindes compte encore 147 salariés, qui attendent de savoir quel avenir leur est réservé. En effet ce matin, le tribunal de commerce de Quimper a repoussé au 14 mai prochain sa décision. Si aucun repreneur ne se manifestait, il pourrait prononcer la liquidation judiciaire de cette entreprise du groupe Doux. L'offre très attendue, d'un industriel britannique tarde à arriver et l'incertitude plane.
Le 16 avril dernier, Régis Valliot, l'administrateur judiciaire de l'abattoir de dindes de Doux à Pleucadeuc, a annoncé qu'il pourrait être repris par un "grand groupe" anglais, Il disait être dans l'attente d'un engagement écrit concernant ce site qui emploie quelque 147 personnes. il avait même du coup repoussé le délai pour une éventuelle candidature à la reprise du site. Le site de Pleucadeuc, repris début septembre par la société Galina, filiale de Doux, a déjà perdu 270 emplois lors de cette reprise.
Le groupe Doux a été placé en redressement judiciaire en juin 2012. Puis son pôle frais déficitaire, liquidé et partiellement repris début septembre, avec la perte d'un millier d'emplois. Il se compose désormais des pôles surgelés et produits élaborés, employant au total 2.380 salariés. Le site de la Vraie-Croix a été fermé, celui de Sérent, repris par le groupe LDC qui n'a finalement conservé que 60 emplois sur les 175 que comptaient l'usine. Le site de Pleucadec était le seul du pôle frais que le groupe avait conservé au prix de nombreux licenciements, 270 sur les 418 salariés qui travaillaient dans cet abattoir spécialisé dans la dinde.
La déception des salariés
L'interview de Nadine Riallet, élue CFDT au CHSCT Doux
L'interview de Gérard Gillet, secrétaire CE Doux CFDT
Retour sur le feuilleton Doux
Le séisme au sein du groupe Doux date du printemps 2012. Le groupe est asphyxié par les dettes et la quête d’argent frais est une obsession du volailler depuis des mois.Incapable de faire face à l’échéance du paiement des salaires à ses 3400 salariés, Doux dépose le bilan le 1er juin. Cette liquidation judiciaire va se solder par une perte d’un millier d’emplois.
Le couperet tombe au mois de septembre. Pour la région Bretagne, les 3 sites morbihannais sont impactés :
- Le site de la Vraie Croix ferme ses portes
- Sérent est repris par le groupe LDC mais 115 emplois sont supprimés au passage
- L’abattoir de Pleucadeuc lui reste dans l’escarcelle Doux en étant repris par une filiale du groupe, la société Galinéa.
C’est la descente aux enfers pour l’abattoir, dernier site à réaliser du frais pour Doux et qui a ouvert ses portes dans les années 70.
Les salariés de l’abattoir de Pleucadeuc, sont aujourd’hui plus que sceptiques sur l’avenir de leur site. Peu d’information a filtré autour de ce mystérieux groupe anglais dont un représentant avait visité l’abattoir le 29 mars. L'épilogue de l'histoire de l'abattoir de Pleucadeuc devrait s'écrire le 14 mai prochain.