Nuit agitée sur la Solitaire du Figaro

Les 41 solitaires contournent le cap Finisterre avant leur descente vers Porto, arrivée de la première manche. La nuit a été agitée, malmenant les spis de plusieurs concurrents et bouleversant la hiérarchie de la course.

Les solitaires ont traversé rapidement le golfe de Gascogne, profitant de conditions idéales : un vent de Nord-Est, d’une quinzaine de noeuds leur permettant de filer rapidement sous spi.

La flotte est restée relativement groupée, encadrée par trois leaders. Yann Eliès (Groupe Queguiner) menant la danse au centre, Armel le Cléac’h (Banque Populaire) décalé un peu plus au Sud et Michel Desjoyeaux (TBS) se positionnant plus au Nord.

Mais à l’approche du cap Ortegal, le vent a forci atteignant 30 noeuds. Et les ennuis ont commencé...  Henry Bomby (Rockfish) a perdu son grand spi. Celui d’Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) s’est enroulé autour de l’étai. Certains sont partis au tapis, bateau couché... il y a de la casse et cela risque de peser sur la fin d’étape.


Un final dans la molle


En effet, le vent orienté Nord semble mollir le long des côtes espagnoles. Ceux qui seront parvenus à conserver leur grand spi en bon état auront donc l’avantage.

Michel Desjoyeaux (TBS) a réalisé la bonne opération de la nuit. Décalé au large, à l’ouest de la flotte, il profite d’un vent mieux établi pour prendre la tête. Xavier Macaire (Skipper Hérault) a choisi une option similiare. Pointé au-delà de la 30ème place hier, il se retrouvait en 5ème position ce matin.

A l’inverse, Yann Eliès positionné plus proches des côtes a perdu le leadership de la course.


Desjoyeaux et Loison nouveaux leaders


Les mieux placés actuellement sont Michel Desjoyeaux (TBS), qui a passé le cap Finistère en tête, Alexis Loison (Groupe Fiva) Loison Thierry Chabagny (Gedimat), Adrien Hardy (AGIR Recouvrement) et Yann Eliès (Groupe Queguiner). Ces cinq-là sont parvenus à créer un tout petit écart sur la flotte, un peu plus de 2 milles.

Le bizuth Simon Troël (Recycleurs Bretons) accuse plus d’une cinquantaine de milles de retard sur les derniers de la flotte. Victime d’un échouage dans l’estuaire de la Gironde, il est reparti avec 6 heures de retard sur les autres concurrents. Pour sa première Solitaire, il fait l’expérience d’une bien cruelle solitude.

 

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