Les vols et cambriolages empoisonnent littéralement la vie des entreprises qui les subissent. La fédération du bâtiment a décidé de dire stop et de renforcer la prévention. En Ille-et-Vilaine, 1 vol sur 7 cible un chantier.
Il y a deux jours, Tanguy Croissant, cheministe à Guipry, s'est fait cambriolé. Les voleurs ont forcé la porte au pied de biche pour se diriger directement vers l'atelier. Les inserts en fonte ou les tuyaux en inox n'ont pas tenté les malfaiteurs. Ce qu'ils voulaient c'est l'outillage. Son camion a même certainement servi à transporter le butin. Les vols de métaux défrayent la chronique depuis la fin des années 2000, mais les délits concernant l'outillage ou le carburant ne sont pas en reste. C'est un véritable fléau pour le BTP. En moyenne, le montant des vols est estimé à environ 10 000 euros.
Les auteurs peuvent être des particuliers, des chantiers voisins ou la délinquance organisé. Ils sont très variées d'où des enquêtes compliquées et un faible taux d'élucidation. La fédération française du bâtiment d'Ille-et-Vilaine a d'ailleurs signé ce mercredi une convention avec la préfecture pour améliorer la prévention. En France, les vols de chantier représentent pour les métiers du bâtiment un préjudice de 2 milliards d'euros.
Le reportage de Karine Cevaër et Christophe Rousseau: