Les figaristes ont pris le départ de la dernière étape de la Solitaire du Figaro à Roscoff. Après 17 jours de mer, ils fournissent leurs derniers efforts et les conditions climatiques annoncées devraient les pousser dans leurs derniers retranchements. Michel Desjoyeaux a pris la tête de la flotte.
Dernière ligne droite pour les 40 figaristes, qui vont devoir tout donner pour cette ultime étape de 520 miles. Les concurrents se sont élancés à Roscoff à 13h00, avec un vent de nord-ouest de 7 noeuds environ, de la brume et une visibilité très réduite. Les navigateurs sont attendus dimanche à Dieppe.
Un arrivée à suivre sur Haute-Normandie.bretagne.france3.fr/solitaire-du-figaro.
Un départ au contact, des concurrents en "mode guerrier"
Le départ a été marqué par une collision entre les embarcations d'Amaiur Alfaro (Région Aquitaine-Ateliers de France) et Xavier Macaire (Skipper Hérault). Le contact a été violent, et a occasionné un trou dans le ballast tribord de Macaire. Ce dernier pense pouvoir réparer en cours de route mais cet incident devrait lui porter préjudice, vu la brise annoncée. Pour Vincent Biarnes, c'est retour au port de Blascon pour réparer son étai, cassé avant l'Île de Batz.Pour l'instant, un groupe de tête s'est formé incluant Michel Desjoyeaux, Yann Eliès, Corenti Horeau, Anthony Marchand, Julien Villon, Adrien Hardy, Jérémie Beyou, Gildas Morvan, Frédéric Duthil. Frédéric Duthil espère tout de ce dernier tour de piste, lui qui mène la course au classement général avec 29 minutes et 56 secondes d'avance. Personne ne veut en tout cas rien lâcher, même ceux qui sont le plus éloignés du leader.
Je veux arriver à Dieppe sans regretter quoi que ce soit. Ce sera deux jours de course. Ça vaut le coup de se saigner aux quatre veines pour tout donner et rien regretter. J’aurai tout le temps de pleurnicher après ou de rigoler. Parce que ça peut être ça aussi, ça peut être une belle histoire. Une histoire incroyable . Yann Eliès
Au gré du vent
Pour cette quatrième étape, les figaristes devront compter avec les caprices du vent qui devrait fluctuer, en direction et en force. La navigation sous les côtes anglaises verra un vent de sud-ouest se renforcer et une dépression est attendue ce vendredi soir. La gestion des courants sera également importante. A propos de la météo, Michel Desjoyeaux reste confiant : "sur le parcours vers Dieppe, il y a des cailloux et les spécialistes de la météo ne sont pas tous d'accord entre eux : il peut donc se passer pas mal de choses jusqu'à Portsall avant de traverser la Manche."