Le Premier ministre a présenté un plan d'investissements sur dix ans, qui sera doté d'une enveloppe 12 milliards d’euros. Il n'a pas parlé du projet de la LGV entre Rennes et Brest, ni du tronçon entre Rennes et Nantes. Mais selon la Région Bretagne, les 2 projets ne sont pas enterrés.
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La commission Mobilités 21 n’avait pas jugé prioritaire, l'aménagement d'une ligne ferroviaire grande vitesse vers Quimper et Brest, ni la liaison Rennes-Nantes. Lors de son discours ce mardi après-midi, Jean-Marc Ayrault n'en a pas vraiment parlé. Mais le Premier ministre a validé le scénario 2 de la commission Mobilités 21, qui justement, ne prévoit pas la LGV entre Rennes et le Finistère, ni entre Rennes et Nantes. Cependant, Jean-Marc Ayrault a précisé que "La France ne tourne pas le dos à la très grande vitesse, elle y demeure attachée. Les études des projets se poursuivront. Les priorités nationales seront actualisées tous les cinq ans, sur la base de critères objectifs et en tirant les conséquences de la reprise de la croissance". Ce qui fait dire aux services de presse de la Région et de Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, ex-président de la Région Bretagne que le projet suit son cours et que les études se poursuivent.
Un débat sur la LGV Bretagne, l'an prochain
Concrètement, le gouvernement va maintenir le début des travaux d'une seule ligne à grande vitesse (LGV) avant 2030 : Bordeaux-Toulouse. Quant à la LGV en Bretagne,
Jean-Yves Le Drian avait semé le doute il y a quelques jours en affirmant: "on poursuit le calendrier comme prévu". C'est d'ailleurs ce que redit son cabinet aujourd'hui, après le discours de Jean-Marc Ayrault : "l
es études se poursuivent, un débat public aura lieu au printemps prochain".
Fronde en Bretagne
15000 personnes ont signé une pétition initiée par les CCI bretonnes pour demander le maintien du projet de LGV entre le Finistère et Rennes. Plusieurs élus de collectivités territoriales bretonnes avaient demandé un rendez-vous au Premier ministre Jean-Marc Ayrault après la présentation du rapport Mobilité 21 qui envisage le report à l'après 2030 des lignes LGV vers Brest et Quimper, ainsi que la liaison Rennes/Nantes. Pour ces élus, il s’agit d'"un enjeu vital pour notre territoire", faisant valoir que "la péninsularité et la périphéricité de la Bretagne (...) rendent particulièrement stratégiques les conditions de son accessibilité terrestre". Le tronçon TGV Bretagne-Pays de la Loire (182 km et 32 km de raccordements) est estimé à 3,4 milliards d'euros et doit mettre Rennes à 1H26 de Paris d'ici 2015, contre 2H03 actuellement.
Et Notre-Dame-des-Landes?
Si le projet de LGV entre Rennes et Nantes est reporté, que va-t-il se passer du côté du projet d'aéroport Notre-Dame-des-Landes prévu pour 2017? L'enjeu de ce tronçon était de mettre en place des liaisons rapides et cadencées entre Rennes/Nantes et l'aéoport.
Pour le moment, le Premier Ministre reste accroché à son aéroport... mais pas à la ligne à grande vitesse pour le desservir?