Open de tennis de Rennes : la vie des seconds couteaux des courts

L'Open de tennis de Rennes bat son plein depuis lundi dernier. Sur les courts quelques figures internationales, mais surtout beaucoup de joueurs classés entre la 100ème et la 300ème place mondiale. Des anonymes du circuit, tel le Français Maxime Texeira. Il joue en 1/4 de finale cet après midi.

Une vraie vie de smicard du tennis, dans l'ombre du grand circuit

Cette semaine, à Rennes, les journées de Maxime Texeira, 212e joueur mondial, ressemblent à cette de Nadal ou Djokovic. Hôtel, taxi… Mais très vite, on se rend compte que la vie de ce jeune joueur de 23 ans, n'a rien à voir avec ces gens là.
Sur des courts d'entraînement sans luxe, à Bruz, Maxime nous raconte une tranche vie très typique. Ça se passait en Finlande, au mois d'août.
« Je suis allé en finale du tournoi de Tampere et en demi-finale en double. J’ai gagné 3000 euros en dotation. Mais entre le coût du voyage, l’hôtel, les cordages, etc, en fait j’ai gagné entre 500 et 600 euros ».

Une vie de voyageur qui coûte chère

Heureusement, la fédération met à sa disposition un coach, gracieusement. Il ne paie ni ses raquettes, ni son équipement, grâce à des contrats avec quelques marques, contrats qu'il doit réussir à renouveler chaque année.
Il y a aussi beaucoup de système D. Par exemple, partager la chambre d'hôtel avec d'autres joueurs dans certains tournois au bout du monde.

En 2012, Maxime a gagné 10000 euros, tous frais professionnels déduits. Car la vie de tennisman, c'est une vie de voyageur et ça coûte cher.

Il faut passer dans la lumière pour gagner de l'argent

Parfois, il passe dans la lumière, comme lors de ce 2e tour à Roland-Garros 2011, face à Federer. 23 000 euros d'un coup. En tennis, la lumière, c'est de l'argent. Le nerf de la guerre.
« Quand tu débutes, tu as besoin d’une petit pécule personnel pour pouvoir t’engager dans les tournois, payer les avions, le train, les hôtels", explique-t-il. "Ou alors tu es très fort très jeune et tu as des sponsors qui t’aident. Mais sinon, même avec beaucoup de talent, tu ne peux même pas te lancer sur le circuit".

Dans certains tournois de petite catégorie, on peut même perdre de l'argent, tout en gagnant le titre. Ubuesque. Dans le salon des joueurs, Maxime préfère rester concentré sur la passion du jeu. Et suivre l'exemple de son ami Kenny de Schepper, qui changé de statut après son 8e de finale à Wimbledon en juillet dernier.


Le reportage à Rennes (35) de Benoît Le Vaillant et Thierry Peigné


Interview :
Maxime Texeira, 212ème joueur mondial


 

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