Ce samedi, des affrontements d'une rare violence se sont déroulés devant le portique de Pont de Buis (29). Un millier de Bonnets rouges, opposés à l'écotaxe, se sont heurtés aux forces de l'ordre. Le déroulé de cette journée avec nos équipes sur le terrain.
Les uns avaient rendez-vous devant le portique écotaxe de Pont-de-Buis dans le Finistère, les autres devant celui de Saint-Allouestre dans le Morbihan. Les opposants à l'écotaxe, agriculteurs pour la plupart, ce sont mobilisés ce samedi en Bretagne. Les affrontements ont été très violents toute la journée dans le Finistère. Le suivi de nos équipes sur le terrain en direct sur notre site.
23h30 Pont-de-Buis (29)
Les derniers manifestants quittent les lieux. Avant de partir, Thierry Merret, le porte-parole des Bonnets rouges et président du syndicat agricole FDSEA du Finistère, livre une dernière interview à nos équipes."Je crains le pire le 2 novembre prochain à Quimper"
Il revient sur le déroulé de cette journée particulièrement violente, dénonce l'attitude des forces de l'ordre, dresse le bilan des blessés. Thierry Merret réaffirme par ailleurs la détermination des opposants à l'écotaxe à faire tomber le dernier portique du Finistère encore debout. Enfin, il prévient que si Paris ne fait pas marche arrière, le pire est à craindre le 2 novembre à Quimper, lors de la grande manifestation pour l'emploi.
21h20 Pont-de-Buis (29)
La nuit est tombée. Des tracteurs quittent les lieux petit à petit. Les derniers choux fleurs ont été déversés. Il reste quelques groupes d'opposants disséminés ici et là mais difficile d'évaluer leur nombre. Le calme revient peu à peu.Les dernières images en no comment
19h45 Pont-de-Buis (29)
Les manifestants déversent les derniers choux fleurs. Selon nos journalistes, certains bonnets rouges commencent à quitter les lieux....Tweets concernant "#ecotaxe"
19h30 Pont-de-Buis (29)
Une trêve est de nouveau observée. Mais ni les forces de l'ordre, ni les Bonnets rouges sont prêts à reculer. Les affrontements pourraient continuer toute la nuit. Joint par téléphone, la préfecture du Finistère a confirmé qu'il n'y avait aucun pronostic vital engagé chez les manifestants blessés.La préfecture a par ailleurs précisé qu'à aucun moment il n'avait été question d'appeler Paris pour laisser les opposants accéder au portique. Selon le cabinet du préfet, il s'agit d'une rumeur lancé par les Bonnets rouges eux-mêmes.
19h Pont-de-Buis (29)
Les heurts continuent entre les Bonnets rouges et les forces de l'ordre. Les manifestants sont décidés à ne pas quitter les lieux tant que le portique écotaxe ne sera pas tombé. Ils ont aussi prévenu qu'ils seront tous présents à la grande manifestation pour l'emploi, le 2 novembre à Quimper.
Voyez le reportage complet et le direct de nos équipes sur le terrain.
17h45 Pont-de-Buis (29)
Les agriculteurs démontent les barrières de sécurité de la 4 voies pour fabriquer des boucliers. Ils les placent à l'avant des tracteurs dans le but de forcer le barrage policier et de faire tomber le portique. Ils déversent aussi des tonnes de choux fleurs et se rapprochent petit à petit des forces de l'ordre.Par ailleurs, des CRS seraient en route pour prêter main forte aux gendarmes mobiles disposés sous le portique. Un de nos journalistes sur place a été blessé au cou. Ils nous ont envoyé quelques réactions des "bonnets rouges".
17h Pont-de-Buis (29)
Selon nos confrères de Ouest-France, il y aurait deux blessés graves évacués vers Brest par l'hélicoptère de la sécurité civile. L'un d'eux serait gravement blessé au cou par un tir de flashball. Le second aurait eu la main arrachée. En revanche, l'information de Ouest-France disant que le pronostic vital de l'un d'eux serait engagé est démenti par nos confrères du Télégramme qui citent le bureau du procureur et les services de secours.16h15 Pont-de-Buis (29)
Selon Thierry Merret de la FDSEA, il y aurait trois blessés parmi les manifestants, dont un grave.16h Pont-de-Buis (29)
Paris a dit "non". Les anti-écotaxe s'apprête à tenter un nouveau passage en force.15h20 Pont-de-Buis (29)
Les manifestants et les forces de l'ordre font une pause. Les autorités appellent Paris pour savoir s'ils ont l'autorisation de laisser les opposants faire tomber le portique.14h45 Pont-de-Buis (29)
Une personne serait blessée. Les combats sont de plus en plus violents.14h30 Pont-de-Buis (29)
La tension est montée d'un cran. Le collectif d'opposants à l'écotaxe mené par le porte-parole de la FDSEA Thierry Merret est allé à la rencontre des forces de l'ordre. Ils ont annoncé qu'ils allaient faire tomber le portique écotaxe aujourd'hui, en concluant à l'attention des policiers "advienne que pourra"...Advienne que pourra...
Les manifestants ont ensuite commencé à charger. Tentant de pousser les barricades pour faire passer les tracteurs. Les CRS ont répliqué en envoyant des gazs lacrymogènes tandis que les manifestants lançaient à leur tour des fumigènes. Nos journalistes sur le terrain décrivent une scène "apocalyptique", "il va y avoir des blessés"
13h Pont-de-Buis (29)
Les manifestants viennent d'arriver devant le portique écotaxe de Pont-de-Buis dans le Finistère. Ils sont maintenant plus d'un milliers, puisque d'autres convois venus de Quimper ont rejoint les autres opposants du Faou. Ce sont des centaines de camions, tracteurs, voitures qui stationnent devant le portique et paralysent complètement la circulation.Les manifestants portent tous un bonnet rouge en référence à la révolte des bonnets rouges bretons contre la fiscalité au XVIIe siècle, aussi appelée Révolte du papier timbré. Ils ont prévu de pique-niquer.
Le portique devrait tomber aujourd'hui
Mais le ton commence déjà à monter. Les manifestants sont clairement venus pour en découdre. Certains d'entre eux sont partis dans les taillis pour tenter de contourner le mur des forces de l'ordre (200 gendarmes de la brigade mobile et CRS). Leur objectif: pénétrer l'enceinte défendue par les gendarmes pour faire tomber le portique écotaxe.
Un engin a été placé en bonne position pour arracher le portique. Les opposants ont aussi commencé à jeter des oeufs sur les forces de l'ordre. Selon des sources policières: "Le portique devrait tomber aujourd'hui"
Les tweets sur la manifestation contre l'écotaxe dans le Finistère à Pont-de-Buis
13h Saint Allouestre (56)
La circulation a été bloquée dans les deux sens pendant environ 1 heure. Les manifestants viennent de lever le camp.12h15 Saint Allouestre (56)
Les manifestants bloquent maintenant complètement la N24 sur 3 km de chaque côté en amont du portique de Saint-Allouestre. Gros bouchons en perspective. Les opposants distribuent des chips aux automobilistes.
Le point à 12h avec notre journaliste sur place, Adélaïde Castier
11h15 Saint-Allouestre (56)
Une centaine de poids-lourds et quelques tracteurs ont convergé vers le portique écotaxe de Saint-Allouestre dans le Morbihan. 150 véhicules au total répartis en deux convois. L'un parti de Baud, l'autre de Josselin, soit aux deux extremitées de la nationale 24. L'opération escargot s'est déroulée sur une seule file entraînant un ralentissement de la circulation. A Saint-Allouestre, la route est bloquée dans le sens Lorient-Ploërmel.Quelques gendarmes sont sur place mais la manifestation se déroule dans le calme. Il s'agit surtout de transporteurs et de patrons de PME.
11h Le Faou (29)
Les opposants finistériens se sont rassemblés devant la discothèque du Faou. Contrairement, aux week-end précédants ils ont décidé d'un seul lieu de rendez-vous pour converger tous ensemble vers le portique de Pont-de-Buis et occuper les deux côtés de la nationale 165. Blocage complet de la route dans les deux sens.Ils doivent arriver sur les lieux vers 12h. Nos équipes sur place ont dénombré environ 500 manifestants, ainsi que des dizaines de tracteurs et de camions. Ceux-ci sont chargés en pneus et en choux-fleurs. La confrontation avec les forces de l'ordre devrait être plus musclée que le week-end dernier.
Les manifestants ont recouvert leurs plaques d'immatriculation d'un autocollant reprenant l'immatriculation d'une voiture présidentielle. Ils ont prévu aussi de se coiffer tous d'un bonnet rouge en référence à la révolte des bonnets rouges bretons contre la fiscalité au XVIIe siècle, aussi appelée Révolte du papier timbré.
Les autorités sont arrivées devant le portique tôt ce matin. On dénombre environ 150 à 200 gendarmes de la brigade mobile et CRS.