"Il n'y a plus d'incendie" à la SNSM

"Il n'y a plus d'incendie" à la Société nationale de sauvetage en mer, a assuré son président, Xavier de la Gorce, à propos de la crise inédite qui a secoué cet été la SNSM autour de la question de la gratuité totale ou non des secours en mer.

"Il n'y a plus d'inquiétudes, les choses sont claires", a assuré Xavier de la Gorce, à la tête de la SNSM depuis le 26 septembre, jouant l'apaisement. "Il n'y a plus d'incendie", a-t-il insisté, à propos de la crise traversée par l'association et dont l'apogée a été la démission le 11 septembre de son président, le vice-amiral Olivier Lajous, trois mois seulement après son élection.


Statu-quo

Ce dernier, qui envisageait la gratuité totale des secours en mer aux personnes comme aux biens, s'est retiré faute d'avoir obtenu la confiance des instances dirigeantes sur ce point. Contrairement à lui, M. de la Gorce s'est prononcé jeudi pour un maintien du statu quo ante, à savoir la gratuité des secours aux personnes et la facturation des remorquages à prix coûtant. Il a cependant indiqué que la question devait être tranchée par le ministère du Développement durable en charge de la Mer.

A la rencontre des présidents des SNSM du Finistère

Les secours aux personnes sont gratuits en mer, mais, depuis 1970, la SNSM fait payer le remorquage du bateau secouru, ce qui crée parfois des conflits, comme dans le Var où une société privée de remorquage a poursuivi en justice l'association pour distorsion de concurrence et travail dissimulé. "La SNSM ne fait pas de remorquage, elle fait de l'assistance aux personnes, c'est sa vocation", a indiqué l'ancien secrétaire général de la Mer (2004-2008) au terme d'une rencontre à Brest avec les présidents des 29 stations du Finistère.


Gratuité : règle internationale

"L'assistance aux personnes est gratuite, c'est la règle internationale, c'est la règle nationale; l'assistance aux bien est payante, c'est la règle internationale et c'est la règle nationale", a-t-il expliqué, ajoutant: "je ne veux pas de gratuité". M. de la Gorce a cependant souligné que le modèle économique de l'association de loi 1901 et reconnue d'utilité publique, était "fragile", précisant qu'il reposait à 75% sur des dons et à 25% "seulement" sur des subventions publiques, contre 75% pour ces dernières il y a une quinzaine d'années.

Se retourner contre l'Etat, si....

Il a rappelé que le sauvetage de la vie humaine en mer était "une prérogative d'Etat", mais qu'elle avait été en partie confiée à la SNSM. "Il y a un peu d'incohérence entre la mission qui nous est confiée et les moyens que nous accorde l'Etat", a-t-il reconnu, avant de prévenir: "si d'aventure les ressources des donateurs venaient à se contracter au point que ça remette en cause les conditions d'exercice de nos missions, je me retournerais vers l'Etat".


Campagne d'appel au dons

La SNSM compte lancer en décembre une campagne télévisée d'appel aux dons portée par l'acteur Thierry Lhermitte. Elle fait notamment valoir qu'elle dispose d'une base de 60.000 donateurs, alors que le parc français compte quelques 500.000 bateaux de plaisance. L'association, qui porte secours chaque année à quelque 8.000 personnes, dispose de près de 7.000 bénévoles dans 220 stations.
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