En s’imposant face à Séléstat 29-26 devant 1500 spectateurs chauds bouillants, les irréductibles Bretons du club de Cesson ont montré qu’ils pouvaient avoir des ambitions.
Depuis son accession en première division il y a 5 ans, Cesson fait peu de vagues dans la planète handball. La seule fois qu’on a vraiment entendu parler du club, c’est pour l’affaire des paris truqués entrepris par certains joueurs de Montpellier – dont le célèbre Karabatic – lors d’un match en Bretagne en avril 2012.
Au début de chaque saison, Cesson présente le plus faible budget du championnat – 1,96 millions d’euros contre 13,5 millions d’euros au PSG - et annonce bien sûr son intention de jouer le maintien.
Petit budget
Cet été, le club a même dû faire appel aux dons de supporters pour boucler ce budget, fait rarissime dans l’histoire du sport professionnel. Et pourtant, les hommes de David Christmann pointent à la 7e place du championnat à la trève, à 2 points d’une place européenne. Dans son escarcelle, des victoires probantes à Montpellier et sur Saint-Raphaël, deux cadors du handball français. Bien sûr, le petit club breton n’a pas encore les moyens de joueur les premières places du championnat.Bien sûr, il reste toujours ce handicap de la petite salle du palais des sports de Cesson, d’une capacité de 1500 personnes, ce qui réduit les recettes de billetterie. Et indirectement rend le club moins attractif auprès des sponsors et des joueurs. Il n’empêche, le Cesson Rennes métropole handball peut voir l’avenir en rose – et bleu. Il possède dans ses rangs deux internationaux français, le gardien Yann Genty et le pivot Igor Anic. Il a d’ores-et-déjà fait recruter Skatar pour la saison prochaine.
Une bonne pioche, quand on sait que cet international italien, actuellement à Nantes, est une valeur sûre du championnat français. De surcroît, il a prolongé le contrat de Romain briffe. L’arrière gauche, auteur de 38 buts en championnat depuis le début de saison, portera les couleurs du club breton pour 3 années supplémentaires. Il fait valoir la bonne ambiance qui règne au sein du groupe.
Handballeurs qui rient et volleyeurs qui pleurent
En effet la situation à Cesson contraste avec celle que l’on retrouve au Rennes volley 35. Le club, qui lui possède l’un des plus gros budgets de l’élite A, végète à la 13e place du championnat, en position de relégable. Pourtant, il annonçait des objectifs très élevés : une place en coupe d’Europe.L’équipe avait été totalement remaniée, des joueurs des pays de l’Est et d’Argentine avaient débarqué dans la capitale bretonne, ainsi que l’ex-passeur international Yannick Bazin. Tous semblaient prêts à en découdre. Oui mais voilà, la mayonnaise n’a pas pris dans cette véritable auberge espagnole où personne ne parle la même langue ni ne possède la même culture. L’entraîneur Boris Grebennikov n’a pas su faire le lien entre tous ces nouveaux joueurs. Résultat : 10 défaites en 13 matches. Le pire début de saison des Rennais depuis 7 ans.
En fait, depuis la coupe de France gagnée il y a 2 ans, les Bretons enchaînent les déceptions. L’entraîneur est-il sur la sellette ? Apparemment non. Deux attaquants-réceptionneurs, l’Argentin Garcia et le Bulgare Anaiev devraient faire leurs valises pendant cette trève de Noël. Pour en rien arranger, le meilleur joueur de l’équipe, Yannick Bazin, blessé, est absent pour encore un mois.
Les volleyeurs rennais reprennent du service le 8 janvier face à Saint-Nazaire. Désormais toute défaite mettra un orteil du club en ligueB. Loin, très loin des ambitions affichées par le club.