Brest : le jugement des trois manifestants de Tilly-Sabco, mis en délibéré au 3 février

Trois manifestants, soupçonnés d'avoir défoncé le portail de la sous-préfecture de Morlaix (29) lors d'un rassemblement des salariés de l'entreprise Tilly-Sabco le 4 novembre, comparaissaient ce lundi devant le tribunal correctionnel de Brest (29). Le jugement a été mis en délibéré au 3 février.

L'image avait fait la une de l'actualité nationale. Le 4 novembre dernier, en pleine révolte des Bonnets rouges, le portail de la sous-préfecture de Morlaix était défoncé lors d'un rassemblement des salariés de l'entreprise agro-alimentaire en difficulté Tilly-Sabco, basée à Guerlesquin.
Ce lundi matin, trois hommes comparaissaient pour ces faits devant le tribunal correctionnel de Brest. Un cadre, un éleveur et un manutentionnaire. Ils étaient soutenus par une centaine de Bonnets rouges venus manifester pacifiquement.


Une manifestation pour réclamer le soutien de l'état

Le 4 novembre, les salariés de l'entreprise, mais aussi leur PDG, Daniel Sauvaget, ainsi que des éleveurs fournissant l'entreprise, deuxième exportatrice de poulets français, étaient venus manifester devant la sous-préfecture. Ils réclamaient le soutien du gouvernement pour obtenir auprès de Bruxelles une compensation après la perte d'une aide européenne à l'export qui avait mis à mal la situation économique de l'entreprise.

Mais alors que le PDG était en réunion en sous-préfecture, un manifestant, coiffé d'un bonnet rouge, avait pris les commandes d'un engin de levage et avait défoncé le portail protégeant l'accès au bâtiment, ouvrant l'accès à la cour aux quelques 200 manifestants.


Ce lundi matin, les trois manifestants poursuivis ont été entendus à tour de rôle, de même que trois témoins venus apporter des précisions sur le contexte économique difficile de la filière agro-alimentaire.

Les faits de destruction et de complicité de destruction du portail, bien que reconnus par les prévenus, ont été décrits par la défense comme des actes de  "détresse".

Interview : Julien Le Bot / Christophe Molina

Le procureur a requis 1 mois de prison avec sursis et 600 euros d'amende à l'encontre de chacun des trois prévenus.
L'affaire a été mise en délibéré et le jugement sera rendu le 3 février prochain.
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