La famille Pinault a sorti le chéquier pour recruter trois joueurs lors du mercato hivernal face à la menace de relégation qui pèse sur le Stade Rennais. Les rouges et noirs reçoivent Lyon demain dimanche à l'occasion de la 23e journée.
Si la famille Pinault demande depuis quelques années au club une rigueur budgétaire importante après les folies des débuts, des sommes colossales ayant été déboursées dans des transferts désastreux (Severino Lucas, Turdo...), elle sait cependant accorder une rallonge financière quand c'est nécessaire.
Propriétaire du club depuis 1998, la 6e fortune française (11 milliards d'euros en 2013) avait déjà consenti à un effort en janvier 2012 pour faire venir Mevlut Erding du Paris SG. Le but était alors de se rapprocher de la Ligue des champions.
8 millions d'euros
Lors de ce mercato d'hiver, le club a versé quelque 8 millions d'euros pour renforcer le secteur offensif. Il a recruté les internationaux suédois Ola Toivonen (ex-PSV Eindhoven), le polonais Kamil Grosicki (ex-Sivasspor, Turquie), et l'espoir Paul-Georges Ntep (ex-Auxerre, L2). L'objectif est cette fois d'éviter la relégation."Je lis régulièrement que l'actionnaire se désintéresse du club, qu'il va vendre. C'est le feuilleton tous les 6 mois. L'actionnaire a toujours été présent quand il fallait le renforcer. Là il considère que le classement nous oblige à nous renforcer. Sans lui on n'aurait pas pu le faire", a souligné devant la presse Frédéric de Saint-Sernin.
"C'est un engagement très fort qui étouffe définitivement les bruits, les rumeurs", a ajouté le président rennais, reconnaissant qu'il s'agissait d'un "mercato particulier" pour le club.
Des internationaux
"On ne recule pas du tout" "Je lui ai dit (à l'actionnaire): si vous voulez vraiment qu'on soit plus forts, voilà tel et tel noms. Et on les fait", s'est de son côté félicité Philippe Montanier, entraîneur d'une équipe qui n'a marqué que 23 buts en L1 jusqu'ici. Une politique de recrutement massif et sur le long terme (3 ans et demi de contrat pour chaque recrue) qui peut apparaître comme une volte-face par rapport au projet de début de saison, lorsque le Stade Rennais voulait miser sur les éléments de son centre de formation. "Quand on se retrouve à l'intersaison 15e, il faut prendre une décision", a justifié Frédéric de Saint-Sernin. "On ne recule pas du tout (...), on réajuste", a affirmé en écho Montanier.Avec l'arrivée, d'après Frédéric de Saint-Sernin, de "personnalités qui ont une certaine expérience internationale et qui donc pourront supporter la pression", tous les postes du secteur offensif sont désormais doublés.
Ce dimanche à 17h, le Stade Rennais reçoit l'Olympique Lyonnais