Les Bonnets rouges préparent leurs Etats généraux à Morlaix, le 8 mars

Les Etats généraux des Bonnets rouges feront la synthèse de plus de 15 000 doléances recueillies par les comités locaux. Plusieurs interventions et un fest-noz sont aussi prévus. 3 000 personnes sont attendues à Morlaix samedi 8 mars. 

Lors d'une conférence de presse, il y a quelques jours au salon de l'agriculture à Paris, Thierry Merret a affirmé que le mouvement des Bonnets rouges ne s'essouffle pas. Il a même menacé d'un printemps des “bonnets rouges” si Paris continue à faire la "sourde oreille". Selon ce porte-parole des Bonnets rouges, le "pacte d'avenir" élaboré à l'automne à l'initiative du gouvernement pour relancer l'économie bretonne n'est pas satisfaisant. Alors samedi, le collectif Vivre, décider et travailler en Bretagne organise ses “États généraux de Bretagne” à Morlaix, au parc de Langolvas.
"Entre sept et dix propositions" seront annoncées lors de ces états généraux, a assuré Christian Troadec, porte-parole du collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne", à l'origine du mouvement des Bonnets rouges et maire DVG de Carhaix. "On entend obtenir rapidement satisfaction" du gouvernement, a ajouté M. Troadec. Le collectif milite toujours contre l'écotaxe poids lourds, le dumping social et les contraintes administratives et pour la décentralisation.

"Second souffle"

Pour un membre du collectif de Locminé (56) que nous avons joint, l'objectif est de "redonner un second souffle au mouvement, [de] repartir sur de nouvelles bases". "Les Bonnets rouges, ce n'est pas qu'une histoire de portiques, nous explique-t-il, on est dans la vraie vie... on se retrouve avec un ambulancier, un chômeur, un retraité, un artisan... on ne se pose pas la question de la différence, c'est aussi pour ça que les gens n'ont pas compris le mouvement au début, on n'arrivait pas à nous mettre dans des cases..." . 

"Remplir la salle"

Samedi, le rassemblement, "gratuit et ouvert à tous", se tiendra dans une salle d'une capacité de 3.200 places assises. "L'objectif est de remplir la salle", dit-on chez les Bonnets rouges. Lors de la réunion, qui débutera à 14H00, les principaux représentants du mouvement, parmi lesquels Christian Troadec mais également Thierry Merret, le président de
la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles) du Finistère, prendront la parole. Leurs principales revendications seront illustrées et commentées par des experts, dont Jacques Baguenard, professeur de sciences politiques à l'Université de Bretagne Occidentale (UBO), et Romain Pasquier, professeur à Sciences Po Rennes
et auteur d'analyses de la situation bretonne. Ce dernier interviendra sur une des premières revendications des Bonnets rouges, à savoir la volonté de relocaliser en Bretagne les décisions concernant la région.

"Assemblée de Bretagne"

"Les Bonnets rouges ont été essentiels sur le retour de la question de la régionalisation et de la décentralisation dans le gouvernement Ayrault", estime M. Pasquier: il abordera la question de "la création d'une assemblée de Bretagne", qui fusionnerait le conseil régional et les conseils généraux autour d'une collectivité unique dotée d'un budget de 5 ou 6 milliards d'euros. "Il faudra que le gouvernement entende" les revendications des Bonnets rouges, estime le politologue. "La pression monte dans la cocotte minute et tous les ingrédients de l'automne des Bonnets rouges sont toujours réunis", assure-t-il. "Contrairement à ce que beaucoup disent, le mouvement ne s'essouffle pas. Il y a eu l'automne des Bonnets rouges, la trêve des confiseurs, il pourrait y avoir un printemps des Bonnets rouges si Paris continue a être autiste", a ainsi récemment estimé Thierry Merret.

A 17h, un fest-noz animé par le groupe Startijenn clôturera ces États généraux de Bretagne, indique le site facebook des Bonnets rouges

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