Trafic d'armes : 57 personnes interpellées, dont trois Bretons

57 personnes, dont trois en Bretagne ont été interpellées ce mardi par la gendarmerie, lors d'un vaste coup de filet dans toute la France. Il s'agit de clients présumés d'un trafic d'armes de guerre ou de collection achetées sur internet en provenance essentiellement d'Allemagne ou d'Autriche.

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Trois personnes en Bretagne, en Ille et Vilaine et dans les Côtes d'Armor, avec une vingtaine d'armes chez l'une d'entre elles ont été interpellées ce matin.
Quelque 350 gendarmes ont participé à l'opération Armes 66 menée par la brigade de recherches de Perpignan, assistée de la section de recherches de Montpellier, sur commission rogatoire d'un juge d'instruction de Perpignan. "Parmi les 57 personnes interpellées, 49 ont été placées en garde à vue et de nombreuses armes à feu ont été saisies", a indiqué une source proche de l'enquête.

Munitions, armes de guerre et de collection

Parmi les armes revendues figurent des pistolets automatiques 9 mm Glock du même type que ceux utilisés par les services de police français, des armes de guerre de type kalachnikov, des armes de collection de la Seconde Guerre mondiale, des munitions ou de simples pièces détachées. Les armes étaient acheminées par la poste. L'enquête aurait permis de révéler plus de 1.500 transactions illégales.
Cette vaste opération s'est déroulée sur plusieurs sites, en particulier en Île-de-France, dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, en Corse ainsi que dans les Pyrénées-Orientales, et donc en Bretagne.

Une opération visant les acheteurs

Cette opération  visait essentiellement la clientèle et non pas l'organisation du trafic. Les investigations sont en effet parties de l'interception par les services des douanes d'un colis contenant des armes et de la mise en cause d'un armurier de l'Aude dans cette filière en 2012. "Le trafiquant présumé revendait à des clients sans bien savoir à qui il revendait. Cela pouvait être des particuliers, des collectionneurs, voire des chasseurs", toujours selon une source proche de l'enquête. "A priori, son intérêt était purement financier. Il achetait, et faisait une plus-value à la revente. Mais il peut aussi y avoir eu parmi ses clients des gens appartenant au grand banditisme, notamment parmi les personnes interpellées en Corse, en Ile-de-France ou en Languedoc-Roussillon".

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