Gourvennec "Je suis beaucoup plus tonique avec mon vestiaire"

Avant de recevoir Lyon, dimanche, l'entraîneur de Guingamp Jocelyn Gourvennec, plus jeune coach de l'élite à 42 ans, évoque dans une interview, sa façon de communiquer, différente vis-à-vis de son groupe et de la presse : "Je suis beaucoup plus tonique avec mon vestiaire".

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Était-ce un choix d'entraîner d'abord en Division d'honneur, à La Roche-sur-Yon?

"Oui. Car il y a un temps pour tout. J'ai beaucoup appris: en amateur, on gère toutes sortes de choses, pas seulement le terrain. C'était important d'avoir du
temps avant d'aller au haut niveau. Je n'avais pas non plus envie de commencer avec des jeunes car on ne gère pas la politique sportive. Je voulais un rôle plus large qui me préparerait à la gestion d'une équipe pro."

Vous êtes arrivé à Guingamp en 2010, alors en National, et vivez votre première saison en L1 en tant qu'entraîneur. Comment voyez-vous votre progression ?

"J'ai connu une carrière de haut niveau, voire de très haut niveau à travers la coupe d'Europe. J'espère que je revivrai ça comme entraîneur et que je gagnerai à haut niveau, ce que j'ai pas réussi en tant que joueur."

Vous avez une maîtrise de STAPS (professorat d'éducation physique) et du coup une image d'intello...

"Je ne m'en préoccupe pas. Je fais ce que j'ai à faire, et Dieu sait si dans le métier d'entraîneur la tâche est lourde."

Milieu technique, vous agacez-vous de voir certains de vos joueurs rater des gestes ?

"Je suis de nature assez impatiente mais travaille beaucoup sur moi pour ne pas l'être comme entraîneur. Ce qui m'agace le plus, c'est quand on explique, qu'on corrige et qu'à la 4e fois, les mêmes erreurs se répètent. On doit autoriser l'erreur au joueur. Ce qui est embêtant, c'est quand cela se répète trop souvent. C'est qu'il y a un problème ailleurs. C'est arrivé: on s'aperçoit qu'on peut parler pendant des mois et rien n'est appliqué. Le joueur généralement s'élimine alors de lui-même."

Vous apparaissez toujours calme devant la presse. Vous retenez-vous parfois ?

"Je suis beaucoup plus tonique avec mon vestiaire, mais je sais que ça reste en interne. Cela ne prête pas à interprétation. On ne peut pas dire tout et n'importe quoi en conférence de presse, même sous le coup de la colère. On représente un club, des actionnaires, qui misent beaucoup sur le club et son image. On a des devoirs. Ça n'empêche pas de dire ce qu'on pense, mais il y a des manières."

Vous n'avez-donc jamais envie d'envoyer des signaux à vos joueurs ?

"Je le fais. Mais la colère est mauvaise conseillère. On aime bien quand les entraîneurs tirent la sonnette d'alarme ou rendent la mariée plus belle qu'elle
n'est. Il faut toujours trouver de la mesure dans ce qu'on dit. On choisit ce qu'on a à dire, la manière, après, ça peut être plus ou moins tonique. Le plus important est la communication avec ses joueurs. Je leur dit toujours la vérité. Je n'attaquerai jamais un joueur en public. Si je donne des éléments de réponse sur des questions précises, c'est que je l'ai déjà dit au joueur. Je ne me sers pas de la presse pour leur faire passer des messages. Ils ont besoin et acceptent d'avoir quelqu'un qui les cadre et peut être dur avec eux, mais c'est important qu'ils sachent qu'il (l'entraîneur) est quand même protecteur."

L'interview d'avant-match recueillie par Jean-Marc Seigner

 

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