Pilar, la Pléneuvienne, et Anne-Sophie la Toulousaine, sont au coeur du Rallye des Gazelles, où précision doit cohabiter avec vitesse. Dans les dunes de Merghouza, elles tentent de tenir la dragée haute aux meilleurs équipages, tous féminins.
Deux cent chevaux sous le capot, et deux gazelles au volant. Devant, des dunes, des lacs, du sable mouvant, et le soleil qui plombe. la règle du jeu à chaque étape de ce vaste désert marocain: une carte, une boussole, et ne pas trop perdre de temps faute de pouvoir passer la dernière balise. le couperat tombe à 19 heures.
L'équipage 101, Roz Avel, est parti le 20 mars de Neejjahk, à l'ouest des dunes de Merghouza. Au terme de quatre étapes, dont une "marathon" de 24h, l'équipage pointe à la 34ème place.
Cette 5ème étape était donc capitale pour cette équipage et leur nouvelle voiture: prendre des risques afin d'aborder assez tôt une zone où le sable, dur au petit matin, devient plus mou avec la chaleur. Ce deuxième marathon met donc le physique et le moral à l'épreuve, mais elles se sont préparées pour cela.
Le communiqué
"Les difficultés du parcours consistent en une succession de dunettes qui ne permettent pas à la pilote et la navigatrice de garder un cap précis. Il faut continuellement reprendre les mesures de trigonométrie pour se positionner et calculer à nouveau son cap.Pilar et Anne-Sophie se tirent assez bien de cette situation et vont même réaliser de belles performances entre les balises 3 à 7. Il était important de bien réussir cette partie pour se positionner idéalement pour le lendemain. En effet, la seconde partie du marathon emmènent les Gazelles sur les dunes de Che Gaga.
Moins impressionnantes que celles de Merzouga, ces dunes ne sont pas moins difficiles à traverser. Le sable du désert a la particularité d’évoluer selon la température et le degré d’humidité. Le matin, à la « fraiche », le sable est plus portant, plus dur et donc plus facilement négociable pour les pilotes. Les équipages ont intérêt à passer de bonne heure, à l’idéal au lever du soleil. Plus il fait chaud, plus le sable est mou ! De plus quand plusieurs voitures sont passées, qu’elles sont parfois ensablées, cela ralentit la progression. Il faut rouler moins vite, et risquer à son tour de s’ensabler, aller aider certains équipages à se sortir de situations compliquées, bref, il vaut mieux passer de bonne heure !
La Team 101 est arrivée à 19h30 à proximité du dernier CP de la journée pour planter la tente et passer la nuit sous les étoiles en compagnie d’autres Gazelles. Elles repartent le lendemain à l’assaut des dunes en choisissant le parcours le plus difficile mais apportant le plus de point pour le classement.
La seconde journée du marathon aura été sans doute une journée majeure pour l’équipage 101. La longueur et la difficulté de ce parcours, les pièges sableux et de cap ont eu raison de certaines gazelles. L’organisation a reçu de nombreux appels pour de la casse mécanique et pour des ensablements. Et surtout, un nombre important d’équipages n’a pas passé tous les 14 CP, impliquant automatiquement de grosses pénalités.
Pilar et Anne-Sophie ont assez mal démarré la journée, hésitant sur le bon cap à prendre pour aborder le parcours X, le plus difficile dans les dunes. Puis, une fois trouvée la voie, la Team 101 a régulièrement absorbé les difficultés et obstacles de cette étape. Elles ont géré leur temps et leur véhicule pour arriver au bivouac, vers 21 heures mais avec un véhicule apparemment en bon état et surtout avec la validation des 14 balises demandées. Ce fut un parcours sans faute."