Hubert Mingarelli, prix Louis Guilloux 2014

Le lauréat du prix Louis Guilloux 2014 est Hubert Mingarelli pour "L’homme qui avait soif" aux éditions Stock, ouvrage faisant écho à l’oeuvre engagée et militante de l’auteur briochin. Ce prix, organisé par le Conseil Général des Côtes-d’Armor, sera remis le 11 avril.

Le prix Louis Guilloux rend hommage à l’écrivain originaire de Saint-Brieuc, décédé en 1980. Veillant à être en accord avec les idéaux de l’auteur, le prix Louis Guilloux valorise des récits ouvrant la voie pour comprendre et appréhender la complexité du monde.

Le lauréat du Prix Louis Guilloux 2014 est Hubert Mingarelli, pour "L’homme qui avait soif" sorti en janvier 2014 aux éditions Stock . A travers ce choix, le jury d’auteurs présidé par le poète costarmoricain Yvon Le Men, a couronné "l’auteur d’un très beau roman, mais également d’une formidable oeuvre". 

Résumé du roman :

Japon, 1946, pendant l’occupation américaine. Démobilisé depuis peu, Hisao revient de la montagne avec une soif obsédante et des rêves qui le hantent. À bord du train qui doit le conduire vers la femme aimée, il commet une terrible erreur. Descendu pour boire, il voit le train repartir avec sa valise et l’oeuf de jade qu’il a prévu d’offrir à Shigeko. Alors qu’un suspens subtil mais intense invite le lecteur à suivre les péripéties d’Hisao courant après sa valise, se dessine la bataille de Peleliu où il a combattu aux côtés de Takeshi, jeune soldat troublant qui chante dans le noir. Et qui mourra à ses côtés

Hubert Mingarelli

Hubert Mingarelli est l'auteur d’une oeuvre très remarquée et largement traduite. Il vit dans les Alpes. Il a publié une dizaine de romans et recueils de nouvelles dont "Quatre soldats", Prix Médicis 2003. Il est également auteur de romans pour la jeunesse. "L'homme qui avait soif" a également reçu le Prix Landerneau (créé en 2008 par les Espaces Culturels E.Leclerc) Roman 2014 en février dernier.

Un humaniste reconnu

Homme engagé comptant parmi les grands noms de la littérature française du XXe siècle, Louis Guilloux luttera durant toute sa vie au profit de ses convictions humanistes. Sa considération pour le sort des individus, son combat contre l’égoïsme et l’individualisme, sa connaissance de la réalité sociale, feront de lui un penseur et un écrivain très  contemporain. Sa littérature, parfois marquée par un pessimisme noir, hantée par l’injustice et la misère, sera un moyen de se faire entendre pour mener à bien ce combat qui l’animera et dont il ne se détournera jamais. Longtemps méconnu du public, il sera pourtant rapidement reconnu comme un auteur majeur par ses pairs, notamment André Gide et Albert Camus avec qui il liera de forts liens d’amitié.