Le socialiste breton Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère, a indiqué qu'il refusera d'être secrétaire d'Etat. Il préfère rester président de la commission des lois
"Je suis ravi d'être le président de la Commission des lois et je vais le rester", a déclaré à LCP Jean-Jacques Urvoas le socialiste et député breton dont la candidature à un ministère était soutenu pour le poste de ministre de l'intérieur par Manuel Valls, dont il est proche.S'il lui était proposé la semaine prochaine un poste de secrétaire d'Etat ? "Je le refuserai", a tranché le député du Finistère. "La fonction que j'occupe nécessite que je continue ce que j'ai commencé.
J'y prends beaucoup de plaisir et mes collègues de la commission des Lois, y compris de l'opposition, m'ont fait savoir qu'ils étaient ravis que je puisse le rester", a ajouté ce maître de conférences en droit public de profession.
"La fonction que j'occupe nécessite que je continue ce que j'ai commencé
M. Urvoas n'a "pas fait d'offre de services" au nouveau Premier ministre. "La dernière fois que je l'ai eu au téléphone, il n'était pas Premier ministre" et "je lui ai dit ma disponibilité, il ne m'a évidemment rien promis, et personne n'aurait compris qu'il le fasse", a-t-il précisé.
Un des rares relais de Manuel Valls au Parlement
Du fait du résultat des élections municipales, "je souhaitais qu'il soit Premier ministre, même si j'ai soutenu Jean-Marc Ayrault jusqu'au bout", a souligné celui qui est un des rares relais de Manuel Valls au Parlement.
Je souhaitais que [Manuel Valls] soit Premier ministre
"Le Premier ministre a la gentillesse de me faire preuve de sa confiance depuis très longtemps, je le connais bien, depuis bien avant qu'il soit ministre, et même qu'il soit député et même qu'il soit maire. Il me connaît."
"Je n'ai d'ailleurs jamais considéré que j'étais un "bébé Valls" parce qu'en terme de génétique c'est assez différent et parce qu'en terme politique nous avons suivi des chemins qui n'étaient pas tout à fait identiques, parce que moi je n'ai jamais voté non au référendum qu'il y avait sur l'Europe", a développé M. Urvoas.
En 2005, M. Valls avait milité au sein du parti pour le "non" au traité constitutionnel européen, puis s'était rallié à la position majoritaire au PS en faveur d'un vote favorable au référendum.
Le blog de Jean-Jacques Urvoas