La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a annoncé ce jeudi à Poitiers qu'elle souhaitait "remettre à plat les choses" concernant l'écotaxe, afin de voir "quelles sont les autres possibilités que nous avons pour dégager des financements".
C'est à Poitiers, alors qu'elle était interrogée sur l'écotaxe, que la ministre de l'Ecologie fraîchement nommée a déclaré :
"Je ne suis pas seule à décider, mais je vais remettre à plat les choses pour voir quelles sont les autres possibilités que nous avons pour dégager des financements pour en effet faire les travaux ferroviaires et routiers"
Elle a rappelé également qu'elle n'était pas pour une "écologie punitive".
"Les français ont déjà payé beaucoup d'impôt supplémentaires, l'écotaxe est un impôt, j'en comprend bien le sens : il s'agit de taxer ceux qui polluent mais j'ai toujours dit que pour respecter la citoyenneté, l'écologie ne doit pas être punitive et on ne doit pas taxer des gens s'ils n'ont pas le choix de prendre le transport propre", a encore expliqué la ministre de l'Ecologie.
Christian Troadec prudent
Contacté suite à cette déclaration, Christian Troadec l'un des leaders du mouvement des Bonnets rouges, a répondu "Restons prudent, c'est juste une déclaration (...) le gouvernement précédent nous a habitué à des déclarations au moment de la suspension, où on a vu des ministres se contredire entre eux." Il a ajouté qu'il réclamait une suppression définitive de l'écotaxe et non pas une remise à plat. Mais pour autant, "c'est un pas de plus". "On regardera quels sont les moyens pour développer le ferroviaire proposés par madame Royal".Le leader du mouvement a précisé qu'à l'issue d'une conférence de presse ce vendredi, le collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne" enverrait une lettre au Président de la République, l'invitant à venir en Bretagne.