Après une longue instruction, la justice est en passe de fermer le dossier sur la maladie de la vache folle, par un non lieu. Dans les années 90, ce scandale alimentaire avait durement impacté la filière bovine. Les éleveurs ne comprennent pas cette décision.
Au terme de 17 ans d'enquête, la justice s'apprête à clore le dossier sur la maladie de la vache folle par un non-lieu. Les quatre usines d'aliments suspectées en France pourraient être blanchies, une décision que les éleveurs bretons ont du mal à digérer. Ce scandale alimentaire des années 90 a marqué les esprits et les plaies sont encore vives pour ceux qui l'ont vécu au plus près.A l'époque, des dizaines de troupeaux sont abattus. Les éleveurs sont durement touchés, au moral et économiquement. Jean-Louis Hervago n'a pas connu l'abattage chez lui mais il se souvient des difficultés rencontrées par sa profession. Malgré son amertume face au non-lieu, il souligne que "des décisions importantes ont été prises concernant la traçabilité."
T. Bréhier, MA. Mouchère, P. Ducloyer, AF. Scala
Une longue procédure judiciaire
C'est en 1997 qu'une information judiciaire est lancée, après plusieurs plaintes. La première émane de l'Union française des consommateurs (UFC) pour « tromperie sur la qualité substantielle d'un produit » et « falsification ». Des syndicats agricoles se portent aussi partie civile. L'enquête porte sur l'importation de bovins et de farines animales britanniques depuis 1989, et leurs conséquences sur la propagation de la maladie de la vache folle, en France.