Transat AG2R : Chabagny et Tabarly démâtent. Le récit de notre journaliste sur place

Thierry Chabagny et Erwan Tabarly, qui participent à la Transat Ag2r, ont démâté ce vendredi soir. Les deux navigateurs sont sains et saufs et font route au moteur vers Madère. Gilles Raoult, journaliste de France 3 Bretagne était à bord du bateau qui a été dérouté pour leur porter secours.

Le démâtage de Gedimat, qui était en tête de la flotte ce vendredi soir, a eu lieu vers 23 h, heure française.
Il s'agit du deuxième duo de l'épreuve à démâter après Gildas Morvan et Charlie Dalin le 7 avril, au lendemain du départ de la course Concarneau - Saint-Barthélemy.

Ce samedi matin, le duo Gwénaël Gbick/Kito de Pavant (Made in Midi) était en tête, à 1.887,6 milles (environ 3.496 km) de l'arrivée, devant Jean Le Cam et Gildas Mahé (Interface Concept).

Le récit de Gilles Raoult, journaliste France 3 Bretagne, présent sur le bateau qui leur a porté assistance

" 2 h du matin. La direction de course s'aperçoit que le bateau de Thierry Chabagny et Erwan Tabarly n'avance plus. Elle essaye de joindre le bateau, mais aucun contact possible.

L'organisation décide alors de dérouter le bateau médias à bord duquel je me trouve pour se rendre sur zone, le voilier étant toujours localisé via satellite.

Quelques temps plus tard la direction de course reçoit un appel de Thierry Chabagny et Erwan Tabarly : "On vient de démâter alors qu'on naviguait au prés tribord amure". L'équipage venait de prendre la tête de la course, quand le bas hauban tribord à lâché. Ce câble tient le mât debout. Le mât est alors tombé à l'eau. Par chance pas de blessé. Les deux skippers ont réussi à récupérer dans l'eau la partie basse du mât, le haut étant plus endommagé et impossible à ressortir de l'eau, car trop lourd. Ils ont alors repositionné cette partie du mât et fixé le tangon ( cette pièce, sorte de petit mât sert à tenir le spi à l'avant du bateau) au dessus de la partie basse et ainsi créé un gréement de fortune. Puis ils ont fixé une petite voile d'avant sur ce mât rafistolé afin de continuer à avancer à une vitesse de 3 noeuds. Décision est prise de faire route vers Madère.

Nous sommes arrivés à leur hauteur à 4 heures du matin. Disposant de réserves de gasoil, les deux skipper pensaient pouvoir atteindre les Canaries en huit jours environ en alternant voile et moteur. Pour faciliter ce retour et leur permettre de rentrer plus confortablement, nous avons transvasé à leur bord des jerricanes de gasoil pompés dans les réservoirs du bateau. L'opération s'est déroulée de nuit et sans pépins. "

Images organisation


L'actualité "" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Bretagne
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité