Réforme territoriale: la Bretagne reste à 4 départements

C'est le directeur de cabinet de Jacques Auxiette qui a communiqué lundi soir. Il a annoncé, certainement trop tôt, la fusion du Poitou-Charentes avec les Pays-de-la-Loire.et que la Bretagne resterait à quatre départements. Mais dans la soirée, le scénario a changé. 

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Vers 17h30, l'annonce vient du cabinet de Jacques Auxiette le président des Pays de la Loire. Il y aura fusion entre Poitou-Charentes et les Pays de La Loire. C'est lors d'une réunion ce lundi du comité de suivi de la réforme territoriale à Nantes, que Jacques Auxiette a annoncé que "le président de la République avait évoqué avec lui l'hypothèse d'une fusion Pays de la Loire - Poitou-Charentes". Mais finalement, dans la soirée, François Hollande présente sa réforme avec 14 régions. Les régions Pays de la Loire et Poitou-Charentes ne fusionneront pas. Les frontières de la Bretagne et celle des Pays de la Loire ne changent pas. 



Dès l'annonce de la rumeur d'une fusion entre Pays de la Loire et Poitou-Charentes, les réactions sont très hostiles en Bretagne

 - L'annonce de Jacques Auxiette a été immédiatement contestée par Christian Troadec, leader des Bonnets rouges, qui milite pour la "réunification" de la Bretagne avec la Loire-Atlantique. Dénonçant une décision "révoltante" et "un nouveau mauvais coup porté à la réunification de la Bretagne", Christian Troadec a appelé "la résistance" à "s'organiser". "La réparation historique doit s'effectuer. Nantes doit retrouver la Bretagne administrative immédiatement", a-t-il plaidé dans un communiqué.

 - Pour Christian Guyonvarc'h, même si ce choix se confirmait, la partie n'est pas pour autant finie :

- L’association Bretagne Réunie a remis au Président de la République, ce lundi, une lettre dans laquelle elle lui demande de réunifier la Bretagne sur son territoire historique :
"Monsieur le Président, l’Histoire retiendra-t-elle en vous l’homme de la Réunification bretonne ? ". L’association Bretagne Réunie demande à François Hollande de ne pas laisser la Loire-Atlantique partir dans une Région autre que la Bretagne : "Ne soyez pas celui qui brisera l’espoir des Bretons".

- Pour la député UMP de l'Ille-et-Vilaine, Isabelle Le Callennec, le gouvernement joue avec les nerfs déjà à vif des Bretons. Elle rajoute dans un communiqué : "Quel mépris pour une Région qui a voté en 2012 à 56 % pour François Hollande ! Où sont les belles promesses de l'ex Premier Ministre venu en grande pompe à Rennes signer le pacte d’avenir pour la Bretagne ? Quid du droit à l'expérimentation et des compétences réglementaires nouvelles qui devaient être dévolus à la Bretagne ? (...) Quid enfin des élus de Bretagne qui à aucun moment n’ont été consultés ? Manifestement, avoir des Ministres bretons au Gouvernement ne suffit pas pour être entendus !"

Une première étape ?

Cette option était celle défendue par le Président de la région Bretagne, Pierrick Massiot mais aussi par son prédécesseur et actuel ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ainsi que par une quinzaine de députés socialistes bretons, dont le Finistérien Jean-Jacques Urvoas.

Tous militaient pour une Bretagne à 4 départements, mais avec en arrière pensée l’idée de faire revenir la Loire-Atlantique dans le giron de la Bretagne. Rappelons que le projet de loi de réforme territoriale prévoit d’octroyer un droit d’option aux départements qui souhaiteraient se rapprocher d’une région, une procédure compliquée à mettre en œuvre en l’état.

Appel à manifester dès mardi

Plusieurs associations et organisations appellent à des rassemblements dès mardi 17h devant les préfectures des départements bretons ainsi que devant celle de la Loire-Atlantique à Nantes pour revendiquer leur attachement à une Bretagne réunifiée. Avec l'annonce de ce lundi soir, il est facile de penser que cet appel sera suivi.

Les partisans de la réunification et d'une Bretagne à cinq départements se font déjà entendre, principalement sur les réseaux sociaux.

 

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