Les professionnels du spectacle sont en colère et ils continuent à le faire savoir. Après leur manifestation à la Drac de Rennes lundi, ils ont investi cette nuit les locaux de la Direccte, à Cesson-Sévigné. Et à Pleuven, l'entreprise du président du Medef du Finistère est bloquée depuis ce matin.
Dans le Finistère, blocage d'une entreprise
Une cinquantaine d'intermitents du spectacle bloquent depuis ce mercredi matin l'accès de l'entreprise Le Bris de Pleuven (29). Cette société dans le bâtiment est dirigée par Pierre Balland, président du Medef du Finistere.
A Rennes, occupation de la Direccte
A Rennes, les intermittents devaient se rejoindre ce mercredi à 10 h 30 devant la Direction régionale du travail (Direccte). Ils se sont finalement retrouvés à l'intérieur, en pleine nuit. Selon eux, ils ont pu y entrer "sans effraction". Une quarantaine de personnes occupent actuellement les lieux "de façon pacifique" et ont déroulé des banderoles aux fenêtres.Il s'agit de bloquer un service "qui est l'émanation du ministère du travail", donc du ministre François Rebsamen, qui doit décider de la réforme de leur statut. Ils déclaraient d'ailleurs qu'ils occuperont les lieux jusqu'à ce qu'ils obtiennent un entretien téléphonique avec lui.
D'autres militants et la CGT Bretagne Spectacle devaient rejoindre la CIP Bretagne, à l'initiative de cette action, à 10 h 30.
Les festivals de l'été annulés ?
L'occupation de la Direccte a été levée vers 15 h 30. Le noyau dur des occupants, une trentaine de personnes, a rejoint les locaux de la Drac. Les locaux de ce bâtiment du centre-ville rennais sont, eux, toujours occupés depuis lundi.
Une assemblée générale, qui aura lieu à 19 h là-bas, devra décider de la suite du mouvement. D'autres lieux à investir ? Les festivals de l'été vont-ils être bloqués ? Les manifestants n'excluent pas cette possibilité, a déclaré un porte-parole du mouvement à nos équipes sur place.
Pourquoi ces manifestations ?
Les professionnels du spectacle sont déterminés à faire pression sur le gouvernement pour l'empêcher d'agréer "l'accord du 22 mars" sur la nouvelle convention de l'assurance-chômage (Unedic), qui vise à faire des économies. Ils dénoncent en particulier les nouvelles annexes 8 et 10. Elles reconduisent la réforme de 2003, qui avait déjà été très contestée, tout en restreignant les droits des artistes et des techniciens intermittents.