L'Ifremer démarre du 16 au 28 juin à Saint-Quay-Portrieux, sa campagne de marquage de bars pour mieux connaître l'espèce. Ces campagnes visent à marquer 1200 bars adultes. Elles se dérouleront sur huit sites différents de Dunkerque à Bayonne jusqu'en 2015.
A Saint-Quay-Portrieux, le bateau-pêcheur « Arc en Ciel » prend des allures de salle d'opération depuis dix jours. L'Ifremer a lancé sa campagne de marquages de bars. Le poisson est péché en mer, anesthésié, mesuré et pesé. Un tatouage bleu près de la tête, un marquage extérieur sur la nageoire dorsale mais surtout un capteur est introduit dans l'abdomen du bar. L'opération dure moins de 10 minutes.
Mieux comprendre les migrations du poisson
Cette campagne s'inscrit dans le cadre d'un projet de recherche national : le BARGIP. L'objectif : évaluer et mieux comprendre les mouvements et migrations du poisson. Car les bars sont des espèces encore mal connues et les stocks de moins en moins abondants.
La participation des pêcheurs indispensable
Alors pour que l'étude aboutisse, il faut que les bars marqués soient repêchés. L'Ifremer compte sur la participation des pécheurs professionnels ou amateurs. A la clé : une récompense de 100 euros pour chaque capture. Ces résultats sont cruciaux pour continuer à préserver ce poisson.
La France est le pays qui pêche le plus de bars en Europe
La France reste le plus grand pêcheur de bar au niveau européen. Poisson emblématique de la pêche française. Particulièrement apprécié par les gourmets. La France pêche 8000 tonnes de bars chaque année, soit 70% de la production européenne.
La campagne de marquage commencée du 1er au 15 juin à Dunkerque se poursuit du 16 au 28 juin à Saint-Quay-Portrieux, puis jusqu'à Bayonne en 2015.
Le reportage à Saint-Quay-Portrieux (22) de N'fanteh Minteh et Amélie Lepage
Interviews :
- Stéphane Martin, scientifique à l'Ifremer
- Jean-François Plessis, marin-pêcheur
- Hélène de Pontual, chercheur à l'Ifremer