Les vols dans les fermes augmentent. Depuis janvier 2014, près de 3000 ont été commis dans les exploitations y compris en Bretagne. Aux pertes économiques s'ajoute un climat d'insécurité dans les campagnes. Pour combattre cette délinquance, la FNSEA a signé une convention avec la gendarmerie.
Le 24 juillet dernier, la FNSEA signait une convention avec la Gendarmerie Nationale. Depuis plus d'un an, le syndicat alertait en effet les pouvoirs publics sur la recrudescence des vols dans les exploitations agricoles et dressait ce constat : "La massification et la professionnalisation de ces vols laissent souvent désemparés les agriculteurs victimes d’exactions inqualifiables."
La Bretagne n'échappe pas à cette délinquance même si peu impactée. Selon les chiffres de la gendarmerie, on recense une vingtaine de faits pour 2013 et les chiffres seraient en baisse cette année. Des plans départementaux sont élaborés progressivement. Mercredi 6 août, les Côtes d'Armor (où se concentre 40% des faits) sera le premier dans la région, à en signer un.
Agriculteurs vigilants
Pour lutter contre ces cambriolages, des réseaux "agriculteurs vigilants" ou VigiAgri sont amenés à se développer. Dans chaque secteur, un agriculteur référant fera le lien avec la gendarmerie et relaiera les difficultés rencontrées par ses pairs. Dans ce dispositif, on retrouve aussi un système d'alerte par SMS. Ce dernier peut permettre d'accélérer les recherches en cas de vols, ou de prévenir les professionnels d'un certain périmètre qu'un vol a été commis près de chez eux.Une délinquance rurale en hausse
Le ministre de l'Intérieur se voulait rassurant et assurer une baisse de 7,5% des cambriolages en 2013. Mais les chiffres de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) indiquent que le phénomène n'a de cesse d'augmenter depuis 2007. Depuis début janvier 2014, plus de 3000 vols ont eu lieu. Tout est bon à prendre : du carburant, des animaux, du matériel et de plus en plus en très grande quantité...Pour les agriculteurs, la facture devient salée. Certains s'équipent désormais de matériel de vidéo-surveillance.Frédéric Simonneaux agriculteur d'Ille-et-Vilaine a en fait l'amère expérience. Près de 3000 litres de carburant lui ont été dérobés, en plusieurs fois.