Procés des 11 Bonnets Rouges : les violences du comité de Dinan examinées

Après l'examen des personnalités des 11 accusés, le président du tribunal correctionnel de Rennes s'est intéressé à la position du collectif de Dinan. Le collectif des Bonnets Rouges a-t-il encouragé ou cautionné les différentes destructions de portiques et l'affrontement aux forces de l'ordre ?

Le procés ne devait durer qu'une journée mais les débats vont finalement se prolonger aujourd'hui. Des points de procédure et surtout l'audition de 2h de Jean Pierre La Mat, porte-parole du collectif de Dinan, ont retardé le programme.

Le collectif des Bonnets Rouges de Dinan particulièrement violent ?


Le collectif de Dinan est-il plus violent que les autres ? ses représentants encouragent les violences ? c'est en substance ce qu'a cherché à savoir hier le président du tribunal correctionnel de Rennes. A la question "le collectif cautionne-t-il les violences?", Jean Pierre Le Mat, porte-parole des Bonnets Rouges de Dinan répond "les Bonnets rouges ne s'interdisent pas la violence quand le territoire est en danger".

Pourtant dans le box des accusés aucun responsable ou porte-parole du mouvement. Seulement ces 11 hommes âgés de 21 à 47 ans. Ils sont plombier, boucher-charcutier, pêcheur et ont en commun leur amour de la Bretagne et leur ras-le-bol fiscal.



Un militant d'Adsav parmi les prévenus

Parmi les prévenus 2 personnalités se détachent toutefois. Celles des 2 plus jeunes du groupe.
Le premier de 21 ans se réclame d'Adsav, un mouvement indépendantiste d'extrême droite. A la barre il n'hésite pas à justifier ses violences et lance "aujourd'hui pour se faire entendre il faut toucher l'Etat au portefeuille".

Le deuxième que ses camarades appellent "le dictateur président" n'a que 23 ans et est le fondateur du groupe de Dinan. Le jeune homme se défend toutefois d'être un leader actif du collectif. A la barre, ce féru d'histoire de la Bretagne semble plutôt calme et réservé, ce qui tranche avec les photos prises par la police où il apparaît en tenue de combat dans une manifestation. 

Les 11 prévenus qui sont poursuivis pour dégradation, destruction de bien public et association de malfaiteurs risquent jusqu'à 10 ans de prison. 
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