Deux mois de répit pour les salariés de Tilly-Sabco

L'abattoir de volailles Tilly-Sabco, qui emploie 326 personnes à Guerlesquin (Finistère), a été placé mardi en liquidation judiciaire avec poursuite d'activité de deux mois par le tribunal de commerce de Brest.

Le tribunal autorise "la poursuite d'activité pour une période de deux mois jusqu'au 30 novembre", peut-on lire sur le jugement dont l'AFP a obtenu une copie. Il "prend acte du financement de la poursuite d'activité et du paiement des salaires jusqu'au 30 octobre", ajoute le document.
Le délai accordé par le tribunal, conformément au souhait du PDG de Tilly-Sabco Daniel Sauvaget, vise à permettre à l'entreprise de voir émerger un projet de reprise.

Les salariés confiants

"On n'a rien de plus que ce que l'on espérait", a réagi une salariée de l'entreprise, Marie-Annick Plusquellec, interrogée au terme d'une rencontre avec la direction et les représentants du personnel dans les locaux de l'abattoir et destinée à informer les salariés du jugement rendu. "Je suis confiante, il y aura un repreneur", a-t-elle dit, expliquant avoir vécu d'autres dépôts de bilan dans l'entreprise, où elle travaille depuis 34 ans.

Pour Corinne Nicole, déléguée CGT de l'entreprise, " On va aller jusqu'aux deux mois et laisser la possibilité à toute personne intéressée de faire une offre" de reprise, a ajouté Mme Nicole. "A partir de ce (mardi) matin, on peut considérer qu'il y a appel officiel à reprise, mais il ne faut surtout pas qu'une déclaration freine les ardeurs de tel ou tel repreneur", a déclaré M. Sauvaget à la presse, refusant d'en dire davantage sur d'éventuels repreneurs.

Plus d'un millier d'emplois en jeu

Daniel Sauvaget avait annoncé la semaine dernière à ses salariés, sous le choc, l'état de cessation de paiement de l'entreprise, qui n'avait pas réussi à conduire à son terme son plan de continuation. Tilly-Sabco emploie 326 personnes, mais fait également travailler quelque 1.000 autres personnes, en amont ou en aval de la filière (éleveurs, accouveurs, céréaliers, transporteurs...). Les difficultés de l'abattoir, dont 80% de la production était destinée au Moyen-Orient (principalement à la péninsule arabique), remontent à la suppression en 2013 des aides européennes à l'exportation pour les poulets congelés, qui soutenaient la filière à hauteur de 55 millions d'euros par an. 

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